Forum des As : « Elections : report ou pas ? »

A trois jours du scrutin, sur fond de la suspension de la campagne pour les candidats à la présidentielle à Kinshasa, la Commission électorale devrait fixer l’opinion sur toutes les rumeurs répandues dans les réseaux sociaux, relayées par les médias belges sur la tenue des élections prévues pour ce dimanche 23 décembre, renseigne Forum des As, qui s’interroge : « Elections : report ou pas ? » 

Le quotidien qui dit avoir contacté des sources concordantes, précise que la CENI confirme la fin de la campagne électorale vendredi 21 décembre à minuit et la tenue des élections le 23 décembre. Elle tient ainsi au strict respect du chronogramme qu’elle a élaboré, en dépit des perturbations signalées dans quelques coins de la République.

Cette fois-ci, Corneille Nangaa est devant ses responsabilités et devra lever l’équivoque, poursuit La Prospérité, qui souligne que cette sortie médiatique intervient sous un climat maussade caractérisé par l’incendie de l’entrepôt qui a consumé près de 8 000 machines à voter et d’autres matériaux de la CENI. Il y a aussi la question des Procès-verbaux qui devraient être distribués sur toute l’étendue du pays, et l’interdiction des activités de campagne électorale pour la présidentielle dans la ville de Kinshasa.

D’où la question : Nangaa va-t-il continuer de rassurer la population quant à la tenue, ou surprendre l’opinion nationale et internationale sur un éventuel report ? La Prospérité, indique que selon des tractations, d’aucuns parlent d’ores et déjà d’un report d’une semaine des élections à dater du 23 décembre 2018.

Pour une certaine opinion, la CENI ne serait pas encore prête pour gagner son pari relatif à la tenue des élections le 23 décembre prochain, renchérit 7sur7.cd.

Cas-info.ca pour sa part relaie les propos du rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, qui a affirmé à la BBC : « Si, comme on dit, à l’impossible nul n’est tenu, il ne faut pas échouer pour un temps de trois ou quatre jours à ajouter pour que les choses soient bien faites. (…) Si ce n’est pas possible, nous reviendrons, nous prendrons langue avec les acteurs, s’il faut ajouter cinq, sept, dix ou quatorze jours pour faire ça, est-ce que ce serait mal ? »

Une déclaration qui fait croire au média en ligne que la CENI est en effet confrontée aux défis techniques et logistiques.

L’incertitude pointe à l’horizon et les observateurs avertis croient à un possible report, même partiellement pour certaines provinces comme Kinshasa, complète Congoprofond.net

En attendant, les candidats continuent à battre campagne. Si Fayulu était bloqué aux portes de Kinshasa, Tshisekedi était lui à Mbandaka et Shadary à Kabinda, constate le média en ligne.

Après avoir été informée des rumeurs sur le report des élections du 23 décembre, la coalition Lamuka souligne que le Président de la CENI, Corneille Naanga, essaie de faire valider un report des élections par la Communauté internationale, écrit pour sa part Dépêche.cd

Pour la Coalition Lamuka, plus de deux ans après l’expiration des délais constitutionnels, aucun report n’est justifiable.

Martin Fayulu voit donc d’un mauvais œil la probabilité d’un éventuel nouveau report des élections, écrit Actualité.cd. Le candidat Lamuka a rappelé sa position sur la date du 23 décembre.

Suspension campagne électorale

Sur le terrain, la campagne électorale pour les candidats à la présidentielle est suspendue. « Brutal coup de frein », commente Le Phare.

Le gouverneur André Kimbuta aura beau dire avoir anticipé les violences électorales à Kinshasa, personne ou presque ne le croit. Dans l’imaginaire populaire, sa décision de suspendre la campagne électorale des candidats à la présidentielle dans la capitale, avant terme, est perçue comme une stratégie visant à faire taire ceux ayant des « bases » réelles dans cette mégapole, en l’occurrence Félix Tshisekedi et Martin Fayulu, pour ne pas les citer, analyse le journal.

Une position que soutient Le Potentiel qui indique que Martin Fayulu est la première victime de cette décision arbitraire.

En provenance de l’ex-Bandundu, le candidat de Lamuka a été interdit d’entrer dans la ville au niveau de Maluku, alors que ses militants, venus en grand nombre, l’ont attendu jusque tard dans la soirée à la place Ste Thérèse de N’Djili. À deux jours de la fin officielle de la campagne électorale, cette mesure, qui viole la loi électorale, renforce le doute sur la tenue effective des scrutins le 23 décembre prochain et présage d’un éventuel chaos, poursuit le tabloïd.

Kimbuta use de tartuferie, accuse pour sa part Capsud.net

Cette décision tombe mal, d’autant plus qu’elle arrive au moment où la coalition Lamuka s’apprêtait à faire son meeting à la place sainte Thérèse à Ndjili. Déjà que les partisans de Martin Fayulu étaient nombreux sur place pour attendre leur challenger, explique le média.