Bobo Kabamba est professeur à l’université de Liège en Belgique. Il est analyste des questions politiques, notamment de la République démocratique du Congo. Il revient sur la publication des résultats provisoires des législatives nationales du 30 décembre 2018. Ces scrutins dessinent une nouvelle cartographie du paysage politique.
A l’issue des résultats provisoires de la CENI, les premières tendances indiquent que le Front commun pour le Congo (FCC) conserverait la majorité à l’assemblée nationale, mais la présidence est entre les mains de l’opposition. Ce qui laisse percevoir l’idée d’une cohabitation entre les institutions, notamment le président, le gouvernement et l’Assemblée nationale.
Pour le professeur Bob Kabamba, il ne peut pas y avoir blocage des institutions qui résulterait d’une éventuelle cohabitation.
« S’il y a des problèmes entre le gouvernement et le président de la République, la Cour constitutionnelle est là pour réguler les problèmes qui peuvent y avoir entre ces deux institutions », note-t-il.
Il indique les prérogatives des uns et des autres en évoquant le mécanisme de concertation entre le président de la République et le parlement. Il ajoute aussi la possibilité qu’a le président de la République de désigner un informateur qui pourra rechercher une nouvelle majorité, à travers une médiation qu’il peut mener.
Bob Kabamba analyse le nouveau paysage politique en RDC dans cet entretien avec Billy-Yvan Lutumba.
