L’abbé Jean-Pierre Bagudekia est le directeur de la commission diocésaine justice et paix du diocèse de Dungu-Doruma dans la province de Haut-Uélé.
Il s’exprime sur la recrudescence de l’insécurité dans la région de Dungu constatée depuis le début du mois de janvier dernier.
Il affirme que plusieurs attaques des localités des territoires de Dungu et de Niangara sont attribuées aux LRA dans différents villages de ces territoires.
Selon ce dernier, ces rebelles viennent pour se ravitailler en produits manufacturés ou braconner dans les parcs, à travers la chasse.
Le directeur de la commission justice et paix du diocèse de Dungu-Doruma révèle que dans les localités de Nango et de Limayi, il y a eu un nombre important des LRA estimés à plus ou moins 150 venus de Bas-Uélé, passant par Niangara jusqu’à déboucher à Nango.
L’abbé Jean-Pierre Bagudekia affirme que ces rebelles ont érigé des barrières dans les localités de Nango et Limaya, commettant des exactions contre les civils.
Il précise que ces LRA sont très mobiles, répartis en petits groupes dispersés dans les campagnes. De temps en temps, ils apparaissent pour piller, enlever des jeunes gens qu’ils utilisent comme transporteurs, esclaves sexuelles ou combattants.
Le directeur de la commission justice et paix indique aussi qu’il existe des Mbororo, ces éleveurs migrants lourdement armés venus des pays du Sahel à la recherche des pâturages pour leurs bêtes.
Il soupçonne ces derniers d’être de connivence avec les LRA. Il réfute les allégations selon lesquelles l’insécurité est l’œuvre des bandits locaux. « Je vous dis en âme et conscience qu’il n’y a aucun bandit local qui insécurise ici », affirme-t-il.
L’abbé Jean-Pierre Bagudekia est interrogé par Anselme Masua:
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