Beni : une centaine de jeunes exigent la libération de sept personnes kidnappées à Rwangoma

Plus d’une centaine de jeunes du quartier Rwangoma à Beni (Nord-Kivu) et quelques militants de la LUCHA ont manifesté dans la rue jeudi 14 février. Ils réclament la libération de sept personnes kidnappées lors de l’attaque du 7 février dernier. Ils exigent aussi la sécurité et la fin des massacres dans cette partie de la ville de Beni.

« La population de Rwangoma demande la paix, chères autorités écoutez-nous ». C’est l'un des messages qu’on pouvait saisir des chants scandés par les manifestants.

La manifestation est partie du quartier Rwangoma dans la commune Beu en passant par le Rond-Point du 30 juin avant de chuter par l’hôtel de ville où les manifestant ont, non seulementtransmis leur message au maire, mais aussi remis les noms de 7 victimes de la récente attaque du 7 février au quartier Rwangoma. Ils ont aussi remis les restes des souliers que portaient les 7 personnes.

L’objectif est selon les manifestants, d’interpeller l’autorité sur la persistance des massacres qui ont déjà fait des milliers de morts dans la ville et le territoire de Beni.

« Des sources locales et des rapports des organisations crédibles, parlent de 3 000 morts. C’est énorme mais pas suffisant visiblement pour réveiller la compassion à l’égard de Beni et déclencher un intérêt soutenu pour cette région de la part de ceux qui ont le devoir de nous sécuriser », ont fustigé les manifestants.

Ils disent vouloir parler à la conscience et la responsabilité des autorités.

« Ceux qui sont tombés sous les balles et machettes à Rwangoma sont des Congolais identifiables par leurs noms et qui avaient des mêmes rêves et aspirations que tout être humain », affirment les jeunes de Rwangoma.

Dans son entretien avec les manifestants, le maire Nyonyi Bwanakawa, a demandé à la population de cesser de considérer les militaires comme étant ses ennemis et de travailler avec eux et les autorités afin de restaurer la sécurité dans plusieurs parties de sa ville qui sont menacées par l’insécurité.

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