Environ 3 500 enfants seraient encore associés aux groupes armés dans la région de Beni, Butembo et Lubero au Nord-Kivu. Ce chiffre a été livré par Porc-Epic Kabuyaya, superviseur et vérificateur du désarmement, démobilisation et réinsertion de l’ONG Action pour la protection de l’enfance (ACOPE).
Il s’exprimait à l’occasion de la Journée Internationale des enfants soldats célébrée le 12 février de chaque année.
« 3 500 enfants seraient dans ce groupe, dont les filles ne sortent pas en grand nombre. Elles y restent au travail d’exploitation de tout genre, selon celles qui sont sorties des groupes armés », affirme Porc-Epic Kabuyaya.
En 2018, dit-il, son ONG a accueilli 483 enfants dont 28 filles. Il y a des cas qui échappent à ACOPE qui sont pris en charge par l’armée congolaise ou les autorités.
« Les groupes armés qui continuent à recruter les enfants dans le Grand Nord sont les ADF au Nord-Est de la ville de Beni, dans la partie Sud-Est, les Maï-Maï Mazembe et le NDC. A cheval entre le territoire de Walikale et Rutshuru, ce sont les FDLR et les Nyatura. A l’Ouest, il y a les Maï-Maï Manu, neutralisés par les Forces armées de la RDC », rapporte Porc-Epic Kabuyaya.
Il s’entretient avec Papy Martial Mukeba.
/sites/default/files/2019-02/web-07._150219-p-f-beniinviteporcepickabuyaya-00.mp3
