Revue de presse du lundi 25 février 2019
La presse de Kinshasa parue ce lundi commente la disparition du secrétaire général du Parti lumumbiste unifié (PALU).
L’autorité morale du parti Lumubiste unifié, Antoine Gizenga est mort dimanche 24 février matin à Kinshasa à l’âge de 93 ans, rapporte 7sur7.cd.
Proche de Patrice-Emery Lumumba, Antoine Gizenga a été Vice-Premier ministre en 1960 et 1961 et Premier ministre de la rébellion Simba en 1961, rapporte Congoprofond.net.
Il devient Premier ministre sous Joseph Kabila et démissionne de ce poste deux ans plus tard à cause des problèmes de santé, indique le site web.
Pour La Prospérité, Antoine Gizenga est un héritage pour les générations futures à travers son combat politique, sa constance dans la lutte, et son sens élevé de savoir-vivre. Le journal constate que la RDC ne cesse de perdre ses icônes, ses grands baobabs, ses modèles en matière de démocratie, de la lutte pour l’instauration d’un Etat de droit et surtout contre l’impérialisme.
Le quotidien cite Jean-Marie Justin Bomboko, Etienne Tshisekedi, Arthur Z’Ahidi Ngoma et Yerodia Abdoulaye Ndombassi qui sont rejoints par Antoine Gizenga.
D’ailleurs, Forum des As compare Yerodia Ndombasi à Gizenga et titre : « Yerodia-Gizenga : même combat ».
Avec le décès de Yerodia et Gizenga, commente le tabloïd, la RDC a perdu les deux dernières figures tutélaires et emblématiques du combat pour la libération du joug néocolonial. L'un et l'autre renvoient aux luttes de la décennie 60 pour une indépendance véritable, note le journal.
Pour Le Phare, la Majorité présidentielle, devenue Majorité parlementaire vient de perdre un fidèle allié.
Le patriarche s’en est allé, laissant derrière lui de profondes fissures au sein de son parti. Beaucoup craignent une implosion du PALU avec plusieurs ailes dissidentes pilotées par tous ceux qui se donnaient déjà, de son vivant, des coups à répétition en-dessous de la ceinture, conclut le quotidien.
Certains tabloïds reviennent sur les témoignages des acteurs politiques qui ont connus Antoine Gizenga.
Lambert Mende retient d’Antoine Gizenga « sa loyauté, la fidélité à la l’idéal de libération et à l’idéal nationaliste et patriotique dans ce pays dont il faut réellement faire un exemple pour toutes les générations si on veut construire quelque chose qui vaille la peine », renseigne Actualite.cd.
Pour Henri-Thomas Lokondo, rapporte Le Potentiel, c’est un monument et une mythique personnalité de l’histoire politique du Congo qui vient de partir, l’exemple suprême de la fidélité dans l’action de l’unité nationale et de l’indépendance totale de notre pays.
Des orientations de Joseph Kabila aux députés du FCC
Les journaux kinois reviennent aussi sur la rencontre entre Joseph Kabila, autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC) et les élus de cette plateforme dimanche au parc de la N’sele.
Au cours de cette rencontre, renseigne Forum des As, Joseph Kabila a donné des orientations claires à tous les élus battant pavillon FCC. Il leur a donc demandé de poursuivre " les défis qui étaient les siens comme Chef de l'État, à savoir la défense de la souveraineté et de l'indépendance, la stabilité du pays et de ses institutions, et la consolidation de la paix et la sécurité nationale, gage du développement socio-économique et du bien-être de la population".
Il leur a demandé aussi d'avoir le courage d'initier des réformes, mêmes constitutionnelles, détaille le quotidien.
Le coordonnateur du comité stratégique du Front Commun pour le Congo, Néhémie Mwilanya a déclaré que le FCC est actuellement la plus grande force politique en RDC, indique 7sur7.cd.
Le Front Commun pour le Congo compte 341 Députés nationaux à l’Assemblée nationale et constitue, par conséquent, la nouvelle majorité parlementaire par laquelle sortira le prochain Premier ministre, détaille La Prospérité.
Pour Néhémie Mwilanya, le débat n’existe pas au sujet de l’existence ou pas d’une majorité parlementaire, fait remarquer Actualite.cd.
En décrétant le FCC comme « Majorité parlementaire » à Kingakati, la constitution a été violée, analyse Le Potentiel.
Modeste Mutinga, président de l’Alliance pour l’alternance démocratique (AAD), est d’avis qu’à Kingakati, le FCC a nettement violé la Constitution. Il recommande au chef de l’État de nommer un informateur ; aucun parti ou regroupement politique n’ayant, selon lui, atteint la majorité dans la nouvelle Assemblée nationale, conclut le tabloïd.