RDC : les pionniers de l’UDPS dénoncent les actes de vandalisme dans la résidence d’Étienne Tshisekedi

Les pionniers et fondateurs de l’UDPS dénoncent les actes de vandalisme dans la résidence de feu Étienne Tshisekedi le 8 mai dernier. Ils considèrent ces faits comme une « profanation d'un lieu devenu symbole de la démocratie ». Et accusent le président intérimaire de l’UDPS, celui de la Commission électorale permanente et de la convention du parti d'être à l'origine de ces actes.

« La résidence de feu Étienne Tshisekedi demeure le symbole de notre lutte, le temple mythique de la démocratie et lieu sacré de notre résistance politique. Le drame observé le 8 mai constitue un véritable crime de lèse-majesté, en même temps qu’un acte de haute trahison vis-à-vis de toutes les victimes et de tous les martyrs de la démocratie pour la libération du peuple congolais », a déclaré mercredi Paul Kapita qui s'exprimait au nom des fondateurs de l’UDPS.

Les fondateurs, cofondateurs et pionniers de l’UDPS recommandent une « tenue incessante d’une commission ad hoc pour rétablir les responsabilités des uns et des autres dans l’intérêt supérieur de l’UDPS ».

Genèse du problème

Le 8 mai, une vive tension a été observée au siège de l'UDPS à Limete.

À l'origine, deux groupes de militants se réclamant proches du président intérimaire Jean-Marc Kabund ont refusé l'accès au siège du parti à un autre groupe de militants qui accompagnaient Victor Wakwenda, président de la convention du parti (CDP) et Jacquemin Shabani, président la commission électorale permanente du parti (CEP). Les deux groupes se sont adonnés aux jets de projectiles, provoquant des blessés.

La Convention démocratique de l’UDPS tenait à installer le directoire pour la direction du parti, Félix Tshisekedi, étant empêché avec ses fonctions du président de la République. Selon ce groupe, faire de Kabund président intérimaire n’est pas conforme aux statuts du parti.

 Une décision que d’autres cadres du parti ne partagent pas, eux qui appellent Jean-Marc Kabund à continuer diriger l’UDPS comme président intérimaire.

Ces deux camps s’opposent actuellement au sein de l’UDPS autour de l’intérim du président du parti accordé que Félix Tshisekedi a accordé à Jean-Marc Kabund.

 Les cadres contestataires évoquent les statuts du parti en son article 26 qui stipule qu’ : « en cas de décès , de démission, d’empêchement définitif, expiration de mandat ou interdiction d’exercer du président du parti, un directoire composé du président en exercice de la Convention Démocratique du Parti (CDP), du secrétaire général du parti et du président de la Commission électorale permanente (CEP), assume son intérim pour un délai ne dépassant pas 30 jours au cours duquel, il est tenu de convoquer une session extraordinaire du congrès. Les décisions pendant l’intérim doivent être prises par consensus ».

Ainsi, Victor Wakwenda président de la CDP et Jacquemin Shabani président de la CEP exigent le respect de ces dispositions réglementaires.

Ce à quoi s’oppose, selon eux, Jean-Marc Kabund le secrétaire général et président intérimaire du parti depuis janvier.

La partie de Kabund évoque la jurisprudence vécue à l’époque où Etienne Tshisekeedi a passé près de trois en ans en Europe pour des soins. L’intérim était alors assuré par le secrétaire général du parti et non par le directoire, explique-t-elle.

Le président Félix Tshisekedi, qui avait désigné Jean-Marc Kabund président intérimaire du parti, a demandé aux deux camps de s’accorder pour aplanir ces divergences. 

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