RDC: marche des militants de l’UDPS à Lubumbashi

Le calme est revenu mardi 11 juin après-midi à Lubumbashi après une matinée agitée à la suite de la marche organisée par les militants de l’UDPS qui entendaient protester contre les propos tenus par certains députés nationaux mettant en cause deux ordonnances présidentielles nommant les mandataires de l’Etat à la GECAMINES et à la SNCC. Le bilan fait état de plusieurs biens vandalisés et des personnes interpellées.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les artères de Lubumbashi ; les uns en motos, les autres à pieds. Drapeau de leur parti politique à la main, ils sont passés par le palais de justice en transitant par le siège de la MONUSCO, avant de chuter à l’assemblée provinciale.

Sur place, ils ont été reçus par le président de l’organe délibérant. Les manifestants ont lu leur mémorandum, dans lequel ils demandent aux députés nationaux de « respecter l’institution Président de la République, qui n’est pas responsable devant l’Assemblée nationale. » Selon eux, les députés nationaux ne devraient pas engager un débat sur les actes administratifs du chef de l’Etat. 

Pendant ce temps, d’autres militants manifestaient devant le siège de l’assemblée provinciale ; brulant les pneus sur la voie publique et perturbant ainsi la circulation. 

Ils ont été dispersés par la police au moyen de gaz lacrymogènes. Certains manifestants, en courant, sont allés au siège du PPRD - situé non loin de là, qu’ils ont vandalisé. La police est encore venue les chasser en usant de gaz lacrymogènes.

Dans cette confusion, plusieurs véhicules ont été caillassés et dans le jet des projectiles, on compte plusieurs blessés. D’après la police, il y a des blessés tant dans les rangs de forces de l’ordre que parmi les manifestants. Certains passants ont aussi été blessés.

Dans la foulée, plusieurs personnes ont été interpelées. Du côté de l’UDPS, on indique que ce sont les militants du PPRD qui les ont provoqués. Certains membres du PPRD rencontrés sur place par les reporters de Radio Okapi ont, à leur tour, rejeté ces allégations.

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