Actu30.info : « Tensions à la Cour constitutionnelle : des militants de Lamuka en colèrec ont brûlé des pneus »

Revue de presse du 14 juin 2019

Les manifestations de la coalition Lamuka ont attiré l’attention de la presse congolaise en ligne ce vendredi 14 juin.

Selon Actu30.info, le sit-in des femmes de Lamuka organisé jeudi devant la Cour Constitutionnelle prend une autre dimension. Ce média fait remarquer que les militants de cette plateforme, venus apporter du soutien à la marche des "mamans" de l’opposition, ont brûlé des pneus devant la plus grande instance judiciaire de la RDC. Certains ont lancé des chants hostiles à la haute Cour et d’autres réclament la réhabilitation de leurs élus invalidés, a ajouté ce site d’informations.

Congoprofond.net rappelle que cette marche des "mamans" s’inscrit dans le cadre de la série d'activités prévues par le présidium de Lamuka, pour protester contre l’invalidation de leurs 23 parlementaires par la Cour Constitutionnelle. Ce média rapporte que la marche est partie de la gare centrale de Kinshasa pour se diriger vers la cour constitutionnelle où un groupe était déjà en sit-in depuis le matin avec à leur tête le député invalidé Ados Ndombasi qui ne s’est fait pas prier en amenant un matelas.

Cas-info.ca qui a également suivi la même procession a constaté que la manifestation de protestation a dégénéré avec des d’affrontements signalés entre manifestants et forces de l’ordre.  Le site web de ce média rapporte que les militants scandaient des cris hostiles à l’actuel président et à son prédécesseur Joseph Kabila, et voulaient accéder dans les installations de la cour devant laquelle ils ont brulé des pneus.

Dans cette ambiance, Actualité.cd rapporte que Charlène Mbongo, une étudiante de 25 ans à l’Institut supérieur de commerce (ISC/Gombe), a été brûlée à la jambe et au bras gauche, alors qu’elle manifestait pour le compte des femmes de Lamuka.
Il y a lieu de noter que le climat qui prévaut ces derniers jours en RDC à la suite de ces invalidations continue à susciter des réactions au sein de la classe politique du pays.
C’est le cas de Franck Diongo, qui demande à Félix Tshisekedi d’empêcher l’exécution de ces arrêts de la cour, indique La Prospérité. Selon ce tabloïd, Franck Diongo est formel : « Il ne faut pas laisser le pays brûler parce qu’il y a des gens qui tirent les ficelles », a indiqué le Président du MLP qui se dit très inquiet de constater qu’il y a seulement les députés de l’opposition qui sont invalidés nuitamment.

« Il n’y a que lui [Felix Tshisekedi] qui peut agir pour éteindre le feu », a conclu Franck Diongo cité par Le Potentiel.