Kasaï: des chefs miliciens s’engagent à collaborer pour mettre fin au recrutement d’enfants

Des chefs miliciens Kamuina Nsapu ont signé une feuille de route pour collaborer avec la MONUSCO afin de  mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants dans cette milice. Ils l'ont fait à l'occasion d’une mission de sensibilisation et de mobilisation menée du 19 au 25 juin dernier à Mbawu, Bunkonde et Nganza dans les territoires du Kasaï et du Kasaï-Central par la section protection de l’enfance de la mission onusienne.

L’objectif principal de la mission était de s’entretenir avec des dirigeants de la milice Kamuina Nsapu et obtenir la signature de la feuille de route et des engagements pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants dans les mouvements armés et aux autres violations graves commises contre les enfants.

Pendant les violences dans la région du Kasaï en 2016 et 2017, de nombreux enfants ont été utilisés au sein de la milice Kamuina Nsapu.

Quatre principaux dirigeants de la milice ont signé la feuille de route. Parmi eux, le chef Mbawu, considéré comme le responsable de la milice Kamuina Nsapu dans la province du Kasaï. Il a 47 chefs miliciens sous son commandement.

L’équipe de la section protection de l’enfant s’est rendue dans le village du chef Mbawu les 19 et 20 juin. Elle était accompagnée d’un représentant des autorités provinciales. C’était la première fois depuis les violences de 2016 qu’une autorité se rendait dans ce village.

Un autre chef milicien qui a signé cette feuille de route est Trésor Mputu. La cérémonie a eu lieu à Bunkonde qui a été un important foyer de la milice pendant les violences au Kasaï-Central. C’est dans cette région que deux experts de l’ONU ont été tués en mars 2017.

L’équipe de la section protection de l’enfant s’est également rendue dans la commune de la Nganza où elle obtenu l’engagement des chefs Kadiamba et Paulin Tshinema.

Par ailleurs, cette équipe a rencontré le gouverneur du Kasaï auprès de qui elle a plaidé pour un engagement actif en faveur de la libération des femmes et des enfants toujours retenus en otage par les milices Bana Mura.

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