Dr Agousto Gomis est membre de l’ONG World Vision. Cette association œuvre dans le cadre de la riposte contre Ebola au Nord-Kivu depuis quelques jours. Invité de Radio Okapi vendredi 9 août, Dr Gomis pense que l’approche communautaire pourra aider les médecins à mettre fin à cette épidémie. « Nous nous mettons dans une intervention globale basée sur une approche communautaire », dit-il.
« Notre porte d’entrée est la communauté et comme nous sommes à caractère religieux, nous travaillons avec les religieux que nous formons, pour qu’ils s’engagent à comprendre la maladie à virus Ebola. A travers les prêches notamment, ils peuvent discuter avec la population », affirme Dr Agousto Gomis, qui reconnait tout de même que c’est une approche « qui prend du temps. »
Selon lui, cette approche permet « à la communauté de s’approprier les activités qui les concernent, y compris Ebola. »
« C’est la communauté qui peut mettre fin à Ebola. Si vous ne touchez pas et ne manipulez pas les cadavres d’Ebola, nous avons la possibilité de mettre fin à cette maladie », estime Dr Gomis.
Il souligne qu’aucun médecin ne pourra mettre fin à Ebola, tout seul, si la communauté ne s’engage pas.
« C’est la communauté qui dort avec les siens et se réveille avec eux, c’est elle qui appelle le médecin, décide de ne pas toucher le malade », explique Dr Agousto Gomis.
Il soutient que le centre de traitement est le dernier recours pour un malade d’Ebola.
« Avec ce centre, on ne pourra pas mettre fin à Ebola. C’est un centre pour les gens déjà atteints. La communauté doit décider elle-même de mettre fin à Ebola. Cela passe par l’approche communautaire », déclare le médecin de World Vision.
Il parle l’importance de l’approche communautaire dans la lutte contre Ebola dans cet entretien avec Martial Papy Mukeba.
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