Félix Tshisekedi : « Plus de 90% de l’énergie consommée en RDC provient du bois »

« Sur le plan environnemental, étant donné que plus de 90% de l’énergie consommée en RDC provient du bois, l’absence des progrès dans desserte en énergie propre et renouvelable constitue une menace directe pour nos forêts. Au rythme actuel d’accroissement de la population et de nos besoins en énergie, nos forêts sont menacées de disparition à l’horizon 2100 », a alerté Félix Tshisekedi ce 20 août à Matadi, dans la province du Kongo Central. Le chef de l'Etat congolais s'exprimait à l’occasion du lancement du 1er forum de l’énergie électrique en RDC.

Il a aussi évoqué les risques que courent les habitants de la RDC privés de l’énergie électrique.

« Au plan social, l’absence d’énergie électrique affecte le confort de vie des ménages. Elle occasionne une pénibilité accrue pour nos enfants et nos femmes, obligés de parcourir quotidiennement des dizaines de kilomètres pour s’approvisionner en bois de chauffe en vue de satisfaire leurs besoins domestiques. Plus grave encore, l’Afrique perd chaque année 600 000 habitants qui succombent des suites d’intoxication liée à l’utilisation du charbon de bois », a indiqué Félix Tshisekedi.

Selon lui, la RDC a la responsabilité historique de relever le défi de l’électricité et vaincre le paradoxe d’un pays au potentiel énergétique qui le classe parmi les cinq premiers au monde et qui se trouve au dernier rang en termes de taux d’accès à l’électricité.

Relancer le processus de libéralisation du secteur

Malgré la libéralisation de ce secteur en 2014, le pays accuse un faible taux de consommation de l’électricité. Les retombées de cette loi se font attendre.

 

« Le législateur a jugé utile de procéder en 2014 à la libéralisation du secteur, avec l’objectif d’accroitre significativement la production d’énergie électrique à travers des investissements privés. En dépit de cette évolution décisive, les investissements massifs attendus dans le secteur de l’énergie électrique tardent toujours à se matérialiser », a regretté le Président congolais.

Le chef de l’Etat énumère les principales faiblesses enregistrées dans le relèvement de ce secteur et les obstacles qui empêchent la matérialisation de la volonté du législateur :

« L’absence des textes d’application devant faciliter l’opérationnalisation de la loi n°014/011 du 17 juin 2014, portant libéralisation du secteur de l’énergie électrique. L’absence de l’autorité de régulation du secteur de l’Energie et le caractère inachevé du processus de transformation de la SNEL dans le cadre de la réforme des entreprises publiques ».

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