Uvira : l’ONG ACMEJ dénonce l’insécurité entretenue par les Maï-Maï et les rebelles burundais du FNL

La situation sécuritaire se détériore dans la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira au Sud-Kivu, notamment vers l’axe des moyens plateaux de Kahanda, a alerté lundi 19 août l’ONG ACMEJ (Association contre le mal et l’encadrement de la jeunesse basé à Katogota). Cette organisation a dénoncé la nouvelle coalition entre les Maï-Maï Buhirwa et les rebelles burundais du FNL, qui se sont déployés sur les collines et montagnes des moyens plateaux de Lemera, là même où des nouvelles unités commando des FARDC sont déployées.

Dans une lettre d’alerte publiée lundi, l’ACMEJ souligne que ces miliciens locaux et étrangers sont déployés sur les collines et montagnes des moyens plateaux de Lemera. 

La semaine dernière, des combattants de la coalition des Maï-Maï Buhirwa, Kijangala et des rebelles burundais du FNL ont enlevé deux bergers après avoir été aperçus au village de Ndolera, à 17 km au nord-ouest de Bwegera. Les victimes ont ensuite été relâchées, après avoir payé une rançon de deux vaches, selon cette ONG locale.

Un jour après, quatre hommes ont été enlevés par des combattants Maï-Maï au village de Katekama au cours d’une embuscade tendue à un véhicule sur la route nationale numéro cinq. Le motif réel de cet enlèvement n'est pas connu. Les FARDC ont tiré des coups de feu faisant fuir les Maï-Maï vers les buissons de Ruhuru et de Ruhatya, à 8 km au nord-est de Sange, poursuite la même lettre d’alerte.

D’autres cas braquages ont été signalés la semaine dernière à Butole sur des civils en provenance du marché de Rubanga. Les victimes ont été dépouillés et tabassés par les assaillants.

Des affrontements entre ces miliciens coalisés contre les FARDC ont été signalés à Kahanda/Lemera, d’après la même source.

Contacté par Radio Okapi à ce sujet, le commandant du 123e bataillon commando des FARDC, lieutenant-colonel Gabriel Lusanga, confirme qu’après l’incident de Kahanda la semaine dernière, ses troupes ont repris le contrôle de la situation qui est devenue tout est calme.

L’ACMEJ souligne cependant que les populations civiles ont du mal à se rendre dans leurs champs. Certains paysans se disent paniqués en observant des miliciens fortement armés.

 

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