RDC : l'économie de l’Ituri affectée par l'insécurité et la dégradation des routes

L’activisme des assaillants du groupe armé CODECO et la dégradation de divers tronçons routiers ont une incidence sur l’économie de l’Ituri, a noté mardi 17 décembre la Fédération des entreprises du Congo (FEC) du territoire de Djugu. Elle fait état notamment de la hausse des prix de denrées alimentaires et des produits de première nécessité sur les marchés à Bunia et à Mungwalu, cité minière située à 80 kilomètres au nord de Bunia.

Un bassin d’haricots verts de 10 kilogrammes se négocie à 16 000 voire 20 000 francs congolais, au lieu de 13 500 francs par le passé. La même mesure de maïs est passée de 3500 francs à 5500 francs congolais à Bunia.

Certaines femmes marchandes rapportent que les haricots et d’autres produits vivriers proviennent de l’Ouganda. Sinon, les prix de ces denrées auraient doublé au marché.

Cette hausse des prix est consécutive à la dégradation du tronçon routier Bunia-Mahagi, affirment les commerçants. Certains paysans sont obligés d’acheminer des vivres sur des motos. Ce qui ne permet pas de satisfaire à la forte demande en produits vivriers dans plusieurs centres urbains, notamment à Bunia et à Mongwalu.

Les mêmes sources déplorent également l’activisme des hommes armés, qui empêchent la population d’accéder à ses champs, surtout dans le territoire de Djugu, considéré comme le grenier de l’Ituri.

Le président de la FEC/Djugu déclare que les autorités provinciales ont été saisies plusieurs fois sur ces doléances, mais rien n’est fait. Radio Okapi n’a pas réussi à joindre le ministre provincial des travaux publics et infrastructures à ce sujet.

Mais certaines sources révèlent que le compte de la province est bloqué à la suite de la crise politique actuelle entre l’assemblée provinciale et le gouverneur de province, Jean Bamanisa.

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