7sur7.cd : « RDC : Bemba et Katumbi se désolidarisent des propos de Muzito appelant à une guerre contre le Rwanda (Communiqué) »

Revue de presse de ce mardi 24 décembre 2019

La proposition de l’actuel coordonnateur de Lamuka Adolphe Muzito d’engager la guerre contre le Rwanda dans l’optique de mettre fin aux violences armées dans l’Est de la RDC est largement commentée par les journaux parus mardi 24 décembre à Kinshasa. La presse revient aussi sur la présentation par les FARDC à Beni d’une trentaine des rebelles identifiés ADF.

Dans un communiqué publié lundi 23 décembre 2019, Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi, deux leaders de l'opposition, membres de la coalition Lamuka, ont désapprouvé les propos tenus par Adolphe Muzito, coordonnateur en exercice de Lamuka, appelant à une guerre contre le Rwanda pour la paix dans l'Est du pays, rapporte 7sur7.cd.

"Nous invitons donc le camarade Muzito à revenir sur ces propos de manière à ne pas compromettre l'idéal que nous défendons ensemble pour le bien de nos populations", ont-ils indiqué.

 Le Potentiel titre : « Lamuka au bord de l’implosion : Katumbi et Bemba désavouent Muzito ». Les deux membres du présidium de Lamuka qualifient de perfidie la sortie médiatique d’Adolphe Muzito, qui voudrait que la République démocratique du Congo déclenche une guerre contre le Rwanda afin d’instaurer la paix dans l’Est.

« Face à cette déclaration belliqueuse, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, tout en se désolidarisant des propos de l’actuel président de Lamuka, le désavouent dans sa démarche », poursuit le journal.

D’après ce quotidien kinois cette réaction est un signe que la plateforme Lamuka est sans nulle doute en perte de vitesse tant au niveau de l’opinion nationale qu’internationale.

Après la reconnaissance de Félix Tshisekedi comme président de la République par les instances judiciaires nationales et toute la communauté internationale à l’issue des élections du 30 décembre 2018, Lamuka a du mal à définir son action. Conséquence, sa côte périclite dans l’opinion, rappelle le tabloïd.

« Fausse piste pour mettre fin à la guerre de l’Est : annexion du Rwanda par la RDC : Adolphe Muzito irresponsable ! », tranche Le Phare, estimant qu’Adolphe Muzito a déçu plus d’un observateur averti en tenant des propos totalement irresponsables au sujet de l’insécurité qui prévaut à l’Est du pays. Selon lui, l’unique piste à exploiter pour mettre fin à cette situation, c’est de donner aux FARDC suffisamment de moyens financiers et logistiques pour faire la guerre au Rwanda et l’annexer. « Selon le même acteur politique, visiblement très mal inspiré, le même modus operandi pourrait être mis en œuvre contre l’Ouganda. Ainsi, l’est de la République Démocratique du Congo pourrait connaître enfin une paix durable », soutient le quotidien.

 « Annexer le Rwanda à la RDC » : les propos de Muzito n’engagent que lui, selon Néhémie Mwilanya indique pour sa part Cas-info.cd.

Depuis le parc de la vallée de la Nsele où il coordonnait les travaux de restitution de la première retraite politique du Front commun pour le Congo (FCC), tenus fin novembre à Kisantu, le coordonnateur de la famille politique de Joseph Kabila a réagi à chaud aux solutions préconisées par Adolphe Muzito pour pacifier la partie Est du pays, signale le media en ligne.

Selon lui, l’accord de gouvernement signé avec le camp de Félix Tshisekedi prévoit de recourir aux dialogues avec les États de la sous-région pour que les « principes intangibles qui gèrent la coexistence pacifique entre les nations soient strictement respectées »​, rappelle le media en ligne.

« L’heure de grandes révélations »

Toujours à propos de la situation dans l’Est du pays, Le Potentiel indique que 37 rebelles, dont au moins 18 Ougandais, 3 Tanzaniens, 3 Kényans, 1 Burundais et 1 Centrafricain sont parmi les rebelles identifiés ADF présentés lundi 23 décembre devant l’opinion et la presse de Beni par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Il s’agit d’une toute première vague d’assaillants arrêtés parmi plus de 500 autres déjà entre les mains de services compétents.

D’après le porte-parole des FARDC cité par le journal, grâce à cet exploit, l’armée a su accéder à des informations importantes qui ont permis d’identifier la filière de la mort. Ces révélations portent notamment sur l’identité réelle des tueurs de Beni, leur mode d’approvisionnement, les auteurs intellectuels, etc.