Tshuapa : A Boende, les prisonniers sortent, escortés par les policiers, pour quémander la nourriture (Gerard Iloko)

Les prisonniers détenus dans le centre pénitentiaire de Boende (Tshuapa) éprouvent beaucoup de difficultés. Ils sont hébergés dans une « petite maison ». Ils ne mangent pas et n’ont pas de médicaments pour des soins de santé.

« Ils n’ont pas de nourriture, ils peuvent passer deux ou trois jours sans manger. Ils sortent, escortés par les policiers, pour quémander la nourriture au marché central », décrit le coordonnateur de la Nouvelle société civile de Boende, Gerard Iloko.

Quelques membres de familles, conscients de cette situation amènent de la nourriture à leurs proches incarcérés. Seulement, ils sont obligés de payer entre 3000 (1,76 USD) et 5 000 Fc (2,94 USD) aux policiers qui font la garde.

« C’est très grave. Ces membres de famille retournent parfois avec leurs nourritures et la personne peut passer deux ou trois jours sans manger », se désole-t-il.

Selon Gerard Iloko, la ville de Boende n’a pas de prison viable et fiable. Le lieu qui sert de maison carcérale est une très petite maison qui fut un cachot des militaires indisciplinés se trouvant dans l’enceinte du camp militaire ndongo.

« C’est là où on jette tout le monde. C’est un mouroir. Il y a des maladies qui attaquent ces prisonniers et ne sont pas pris en charge », affirme-t-il.

Gerard Iloko parle des conditions de la prison de Boende dans cet entretien avec Paul Matendo.

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