Transport à Kinshasa : le phénomène "demi-terrain" refait surface


Se déplacer en transport en commun taxi, taxi-bus devient un casse-tête pour de nombreux habitants de Kinshasa. Il faut débourser, pour certains trajets, jusqu'à environs dix mille francs congolais (5 USD) par jour.

Ceci à cause du système appelé ‘’demi-terrain’’ que les chauffeurs imposent aux clients tout au long de la journée. Ce système consiste à s’arrêter et débarquer les passagers à mi-chemin. Les conducteurs font alors payer le double ou le triple du prix de la course pour amener les passagers à destination.

A l’arrêt de bus au rond-point UPN dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, par exemple, où plusieurs personnes attendent le transport en commun, avec comme seule destination : Gombe, le centre-ville de Kinshasa.

Parmi ces personnes, les fonctionnaires de l’Etat, les vendeurs du grand marché et d'autres passagers obligés de prendre plusieurs taxis ou taxi-bus au lieu d’un seul pour arriver à destination.

Un conducteur de bus justifie ce système de demi-terrain, par la mesure des autorités congolaises réduisant à deux le nombre des passagers sur un siège de taxi-bus au lieu de quatre comme d'habitude. Une mesure prise il y a un peu plus de trois mois pour freiner la propagation du Coronavirus.

Outre le nombre des passagers qui pose problème, il y a aussi la dépréciation du Franc Congolais face au dollars Américain, alors que la grille tarifaire officielle des courses en transport en commun n'a pas changé.

D'autres conducteurs évoquent les tracasseries de la police de circulation routière. Cette dernière impose, d'après ces conducteurs, des amendes fantaisistes pour des fautes imaginaires.

Conséquence: accentuation des demi-terrains pour que les chauffeurs rentrent dans leurs frais.

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