Les agents de l’Institut d’Enseignement Médical (IEM) réclament leurs primes d’octobre 2019 et de mars 2020. Une situation que les membres du comité de gestion attribuent au directeur suspendu pour détournement de 24 millions FC (12 000 USD) sur les 56 millions FC (28 000 USD) mobilisés lors du premier et deuxième trimestre de l’année scolaire.
Dans leur mémorandum lu mercredi 19 août devant la presse, les membres du comité de gestion de l’IEM appellent l’autorité provinciale à s’impliquer pour la restitution de l’argent détourné.
Ils accusent également le directeur et le comptable d’avoir engagé des dépenses non budgétisées et non-justifiées, privant ainsi le personnel d’une partie de sa prime d’octobre 2019 et la totalité de celle de mars 2020.
« Il prenait des décisions unilatérales, des dépenses exagérées sans tenir compte des lignes budgétaires. Le tout récent cas est celui du manque de paiement de la prime du personnel, s’élevant à 7. 352. 000 FC. Et à cette somme d’argent, s’ajoute celle allouée aux quotités estimées à 13 millions FC », a déclaré Patrick Lobo, l'un de ces agents.
De son côté, le directeur suspendu, Benoit Beya, rejette en bloc toutes les allégations mises en sa charge.
Il indique qu’aucune somme d’argent n’a été détournée et toutes les dépenses ont été engagées pour le fonctionnement de l’Institution.
« Je pense que c’est un problème de mauvaise compréhension peut-être. Il n’y a pas eu de détournements, l’argent généré a été utilisé pour le fonctionnement. Par rapport à l’argent des enseignants qui n’ont pas été payes, nous devons recouvrer ça », a-t-il indiqué.
Des agents de l’IEM recommandent par ailleurs aux autorités judiciaires en province de faire preuve de célérité dans l’instruction de cette affaire.
