Forum des as : "Foi d'une invitation circulant hier sur les réseaux sociaux. Martin Fayulu et Théodore Ngoy ce mercredi au Parquet !"

Revue de presse de ce mardi 8 septembre 2020

Les médias reviennent principalement sur les invitations de Martin Fayulu et Theodore Ngoy par le parquet général de Kinshasa Gombe

D’après Forum des as, même si le document reste muet sur le mobile de l'invitation, les observateurs croient savoir que cette action fait suite à la récente déclaration de deux personnalités politiques [Martin Fayulu et Theodore Ngoy] sur la mise en accusation du Chef de l'Etat pour " violation intentionnelle " de la Constitution.

« En dépit du fait que la raison du mandement de Martin Fayulu et son "colistier" Théodore Ngoy, n'est pas clairement spécifiée, plus d'un observateur croit savoir cependant, que les deux acteurs politiques, candidats malheureux à la présidentielle de décembre 2018, sont convoqués à la suite de leur dernière prestation en rapport avec les ordonnances du 17 juillet du Président Félix Tshisekedi, portant nomination de Hauts magistrats de la Cour constitutionnelle et de la Cour de cassation » indique le journal

Forum des as rappelle qu’au cours d'une conférence de presse le 22 août dernier à Kinshasa, Théodore Ngoy n'a pas fait usage de langue de bois. Devant les professionnels des médias, le conférencier avait considéré que le fait, pour Félix Tshisekedi, d'avoir nommé à la Cour de cassation, Jean Ubulu et Noël Kilomba, deux juges de la Cour constitutionnelle alors qu'ils y exerçaient encore leur mandat, était en violation de la Constitution. Partant, Théodore Ngoy y était allé de sa déduction, considérant qu'à partir de cette ordonnance, le Parlement pouvait mettre le chef de l'État en accusation pour "haute trahison".

A son tour, Martin Fayulu, a totalement partagé l'opinion de Théodore Ngoy sur le même sujet, signale encore Forum des as avant d’ajouter que « d'ores et déjà, dans certains milieux politiques à Kinshasa, on ne cache plus des inquiétudes face à une pratique devenue une sorte de rituel. A savoir l'interpellation systématique des auteurs des réactions aux actes posés par le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi. De l'avis de nombreux observateurs, cette pratique risque de condamner les citoyens au silence, sous-prétexte d'éviter des poursuites ou des ennuis judiciaires. »

Sur le même sujet Cas-info.ca informe que Théodore Ngoy ets « indisponible » de répondre à l’invitation de la justice ce mercredi pour raison de santé

« Dans une correspondance adressée au parquet, l’ancien candidat président de la République dit qu’il ne pourra être disponible que jeudi et non mercredi.
Selon lui, le rendez-vous médical est à la base de ce changement souhaité. »

Par ailleurs, poursuit cas-info.ca, Theodore Ngoy exige une protection de la part de l’État congolais car il s’estime victime des menaces de la part de l’UDPS et de ses militants pour avoir posé des actes de sa profession d’avocats dans le cadre de « la défense des droits de ses clients qui sont les juges de la Cour Constitutionnelle, Noel Kilomba Ngozi Mala et Jean Ubulu Pungu ».

7sur7.cd rapporte pour sa part les propos de Martin Fayulu qui estime que « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu qui exerce le pouvoir en violation de la Constitution »

A travers un tweet ce mardi 8 septembre 2020, lu par le media, le président de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) a rappelé que chaque Congolais a le devoir de faire échec à tout individu qui exerce le pouvoir en violation des dispositions de la constitution.

Dans la foulée, précise encore Cas-info.ca, cet ancien candidat à l'élection présidentielle du 30 décembre 2018 appelle la population à ne ménager aucun effort pour barrer la route à toute dérive dictatoriale.

7sur7.cd rapporte enfin les déclarations du professeur Nyabirungu de ce mardi 8 septembre 2020 selon lesquelles « Les ordonnances du 17 juillet 2020 ont violé intentionnellement la Constitution et porté une grave atteinte à l'Etat de droit. »

D’après ce media qui cite Nyabirungu, professeur de droit pénal, ces ordonnances ont procédé de la  mauvaise foi et de la fraude de la part du président de la République.

"Une mauvaise foi qui apparait au grand jour, lorsque l'on voit comment on a expressément envoyé en mission le premier ministre, pour que le VPM de l'intérieur, dont  l'intérim était circonscrit, puisse contresigner  ces ordonnances en violation intentionnelle de la Constitution", a-t-il déclaré.

A en croire le professeur Nyabirungu, ajoute encore 7sur7, « avec ces ordonnances l’État de droit devient introuvable en RDC. »