Quatre personnes sont mortes et cinq autres blessées gravement lors des incidents sécuritaires enregistrés du 12 au 14 septembre, dans la zone d’exploitation minière de Rubaya, notamment à Rukaza, groupement Matanda, chefferie de Bahunde, en territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Le fonctionnaire délégué du gouverneur dans la région, Serkali Bihame, se dit inquiet de la situation dans cette partie de Masisi, marquée par des tueries et exactions d’hommes armés non identifiés, dans l’objectif non avoué du contrôle et de l’exploitation minières.
D’après cette autorité administrative locale, la situation est préoccupante depuis un temps, mais elle a atteint son paroxysme samedi dernier. Les tirs ont commencé vers 17 heures locales, jusque dimanche.
Serkali Bihame ajoute qu’au moins trois personnes, dont une femme, sont mortes au cours de ces tirs et cinq autres personnes ont été blessées.
D’autres sources locales indiquent que le bilan serait plus lourd que ça.
La nuit dernière a également été marquée par une attaque d’hommes armés à Rukaza, suivi d’un échange des tirs pendant au moins 3 heures.
Par ailleurs, un commandant de sous-commissariat de la police a également été tué par des inconnus, la nuit du 10 au 11 septembre à Muderi, dans la même région.
Pour le fonctionnaire délégué basé à Rubaya, bien qu’il soit difficile d’identifier précisément les auteurs de ces tirs, au moins il est certain que c’est le contrôle et l’exploitation minière qui sont à la base de cette situation confuse.
Selon lui, le conflit entre la Société minière de Rubaya (SMB) et la Coopérative minière des artisanaux (Cooperamma) est une cause majeure. Ces deux parties se disputent l’exploitation des minerais dans plusieurs petits sites ; notamment Gakombe, Muderi, Rukaza, SMB et Luhoho, une zone sous la responsabilité de la police minière.
