Plusieurs sites miniers du secteur de Bapere en territoire de Lubero (Nord-Kivu) ne sont pas certifiés exploitables, à cause de la présence des groupes armés dans la zone. Cette révélation a été faite mardi 22 septembre, à travers le rapport préliminaire de la première étape des travaux de qualification des sites miniers réalisés avec le concours d’une équipe du comité de suivi de la traçabilité des minerais venue de Goma.
L’objectif de ces travaux était de procéder au contrôle et qualification des sites miniers dans la zone suivant les normes internationales en la matière.
D’après le président de la société civile en secteur de Bapere et rapporteur du comité local de suivi de la traçabilité des minerais, Kakule Kagheni Samuel, ce premier rapport des travaux de qualification des sites miniers a été présenté à l’administrateur du territoire qui, à son tour, va le transmettre au ministère provincial des mines du Nord-Kivu.
Kakule Kagheni Samuel indique qu’au total trente-six sites miniers ont été qualifiés, dont neuf seulement déclarés verts c’est-à-dire viables. Vingt-sept autres sont jaunes, et pour plusieurs raisons. Selon toujours la même source, les routes qui mènent sur ces sites d’extraction vers les lieux d’écoulement sont occupées par des groupes armés.
L’équipe du comité de suivi de la traçabilité des minerais donne une durée de six mois pour améliorer la situation sécuritaire, afin de réévaluer ces sites.
Les sites de Liboyo, Masoya et Kambau n’ont pas été visités, à cause des miliciens qui y font la loi. Pour faire face à la situation, la cheffe d’antenne des mines en secteur de Bapere, Lwanzo Kanduki Aimée, plaide auprès des autorités pour qu’elles renforcent la présence des FARDC dans la zone afin de traquer tous les inciviques qui bloquent le développement, non seulement du territoire, mais aussi de la province.
