L’ASBL "Jeunes authentiques et visionnaires du grand Bandundu" (JAVIBA) a organisé ce jeudi 1er octobre une marche pacifique à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango pour que la communauté nationale et internationale de reconnaisse le massacre de Kenge, qui a eu lieu en mai 1997, comme un crime et que tous ses auteurs soient punis.
Le président de cette structure, Faustin Bimitia, rappelle que l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila et les forces de l'armée de Mobutu s’étaient affrontées, faisant plusieurs morts :
« Notre motivation est venue après l’annonce de la marche lancée par le Dr Mukwege pour soutenir le rapport Mapping. Dans ce rapport sont reprises les dates de 4 et 5 mai 1997, où il y a eu affrontement des éléments de plusieurs pays à Kenge. Pendant cet affrontement, il y avait deux événements : Kabila avec l’AFDL voulait conquérir le pouvoir, et le maréchal Mobutu cherchait à concevoir son pouvoir. Alors c’est à Kenge, la porte d’entrée de Kinshasa où il y a eu affrontement, donc la réussite de l’AFDL ou la perte du Marechal Mobutu c’étaient négociées à Kenge où il y a eu des morts. «
Cependant, selon lui, ces morts n’ont jamais été commémorés. « C’est pour cette raison que nous les jeunes du grand Bandundu aujourd’hui nous nous sommes mobilisés pour demander à la communauté nationale et internationale de réparer ce crime, d’abord de reconnaitre ce crime et de punir les auteurs de ce massacre », a-t-il indiqué.
Cette marche est partie de la place "statue la pleureuse de massacre de Kenge" jusqu’ au camp Kimbanguiste, où un cimetière de circonstance a été créé pour enterrer les victimes de ce massacre.
Aucun incident n’a été signalé tout au long de cette marche effectuée sous supervision des agents de l’ANR locale.