Nord-Kivu : les Maï-Maï exigent de fortes rançons à leurs otages


Un opérateur économique a été enlevé par des Maï-Maï UPLC mardi 13 octobre, sur l’axe Butembo – Mangurejipa dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Cet incident s’est produit après la libération d’un autre, qui avait été enlevé par les Maï-Maï de la Résistance nationale Lumumbiste. Ce dernier a trouvé sa liberté, après le payement de 1000 dollars américains de rançon. Ce nouveau mode opératoire des miliciens dans la région préoccupe au plus haut niveau la Fédération des entreprises du Congo (FEC) du secteur de Bapere. Son vice-président appelle à l’intervention des autorités pour mettre fin à ce phénomène, qui risque de paralyser les activités économiques dans la région.    

La société civile de Mangurejipa affirme que la première victime a été kidnappée par des Maï-Maï du leader « Mille tours par seconde », le weekend dernier. Il s’agit d’un opérateur économique de Masange, une bourgade agricole située à plus de 100 Kilometres à l’ouest de Butembo. Ces Maï-Maï avaient exigé une rançon de 5 000 dollars américains pour sa libération. Après négociations, la famille de la victime leur a remis 1 000 dollars. 

Selon la même source, juste après cette libération, un autre commerçant en partance pour Butembo est tombé dans une embuscade des Maï-Maï UPLC de Josué Crocodile, au niveau du village Kiregha. Ces ravisseurs ont exigé également une somme importante avant la libération de cet homme. 

Un autre opérateur économique était enlevé toujours par des Maï-Maï à Isigo, il y a quelques semaines, et reste encore introuvable. 

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) en secteur de Bapere condamne ce nouveau mode opératoire des Maï-Maï dans cette zone. Son vice-président, Vincent Melchior appelle les autorités à vite intervenir pour mettre fin à ce phénomène. 

Le chef du secteur de Bapere, Kombi, affirme que tous les Maï-Maï qui n’ont pas adhéré au processus de DDRC seront neutralisés par les FARDC.