Persistance du conflit du pouvoir coutumier à Nyiragongo : la société civile dénonce l’ingérence politique


Dans une déclaration publiée, lundi 19 octobre la société civile du Nord-Kivu dénonce l’ingérence politique dans le conflit du pouvoir coutumier à Nyiragongo.

Cette réaction fait suite au message datant du 13 octobre dernier dans lequel le ministre de l’intérieur, Gilbert Kankonde, instruit le gouverneur du Nord-Kivu de suspendre l’installation du Mwami de la chefferie de Bukumu. Le vice-premier ministre estime, dans ce message, que cette installation est faite en violation de la loi.

Placide Nzilamba pense que cela pourrait pérenniser l’instabilité sécuritaire dans cette entité coutumière :

"On comprend dans ce dossier par ce message que c’est le ministre national de l’Intérieur qui a introduit recours à la place des parties au conflits. C’est pourquoi nous sommes entrains de l’interpeller pour lui dire que le Nord-Kivu a connu beaucoup d’affres de guerres, nous ne voulons pas en rajouter par les agissements d’un ministre qui est censé résoudre ces conflits-là"

Mr Bazima Bakungu Lebon a été reconnu comme le chef légitime et l’ayant-droit naturel au trône, à la tête de la chefferie de Bukumu par la commission consultative provinciale de règlements des conflits coutumiers, CCPRCC Nord-Kivu. Cette commission instituée, par le gouverneur du Nord-Kivu, sur instructions du ministère de l’intérieur, a rendu public les résultats de son sondage coutumier, le 12 octobre dernier, départageant les 3 prétendants au trône de la chefferie de Bukumu, en territoire de Nyiragongo, voisin de Goma.