Evasion à la prison de Beni : les enquêteurs retracent les faits pour mieux comprendre


Les enquêteurs de l’auditorat militaire Supérieur près la cour militaire opérationnel du Nord-Kivu s’emploient à retracer les faits pour mieux comprendre le déroulé des évènements de l’attaque de la prison centrale de Kangbayi survenu à Beni, la semaine dernière.

Les premiers éléments de l’enquête, selon des sources judiciaires, montrent que la prison centrale de Kangbayi de Beni a été attaquée entre 3h45' et 5h20' minutes (1h45'-3h20' TU).
Un fait troublant : Les assaillants s’étaient servis d’un groupe électrogène pour alimenter en courant électrique une meuleuse qu’ils ont utilisée pour couper les cadenas des deux portes de la prison.

L’attaque a duré environ 1h20' jusqu’à l’évasion de plus d’un millier de détenus parmi lesquels des combattants ADF et Maï-Maï, sans aucune intervention, ni réaction des militaires et policiers commis à la garde de cette prison centrale.
Bien que la région de Beni soit surmilitarisé d’au moins 20 000 hommes, durant l’attaque, aucun renfort de l’armée ou de la police n’a été envoyé sur les lieux pour la riposte.

Les assaillants ont donc eu le temps de faire ce qu’ils avaient à faire, sans être inquiétés avant de repartir.

Jusqu’à lundi, les enquêteurs poursuivaient l’audition de certains officiers FARDC pour retracer les faits et établir la responsabilité des uns et des autres dans ce disfonctionnement, considéré par certains, comme voulu.

Selon des sources sécuritaires, ces enquêtes risquent de toucher plusieurs officiers des FARDC et de la police, pour des complicités internes.