RDC : adoption des solutions de paiement numérique dans les interventions de santé publique avec l’appui de l’OMS

Alors que la RDC fait face à la pandémie de Covid-19, le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé ont réaffirmé vendredi 28 novembre leur volonté commune de renforcer l’utilisation des solutions de paiement numérique dans les interventions sanitaires à grande échelle telles que les campagnes de vaccination de masse, les distributions communautaires des services de santé, les ripostes aux flambées épidémiques et d’autres activités de santé d’une manière générale.  

« Les paiements numériques représentent pour nous à la fois une solution innovante et simplifiée qui permettra au ministère de la Santé de payer de manière fiable et rapide tous les intervenants dans le cadre des actions de santé publique », a déclaré le Dr Yuma Ramazani, secrétaire général au ministère de la Santé.  

Pour lui, c’est une approche intelligente qui va baliser un cadre normatif désormais à portée des mains de tous les acteurs de la santé et partenaires de la RDC, à travers notre bras technique qu’est l'Agence nationale de l'ingénierie clinique de l'information et l’informatique de la santé (ANICIIS).

Le Dr Yuma Ramazani a également insisté sur la nécessité de poursuivre la sensibilisation des acteurs de santé à tous les niveaux pour une ‘‘appropriation de cette solution’’.   

 L’un des principaux leviers stratégiques du paiement numérique est de répondre aux récentes évolutions de l’environnement international, en limitant fortement les paiements qui se font encore essentiellement en espèces.

Aussi, en lançant  le processus de mise en place du paiement numérisé, l’OMS appuie la RDC à mettre en application l’une des résolutions de la 71ème Assemblée mondiale de la Santé de 2018 qui avait appelé les Etats Membres « à accorder une priorité élevée à la mise au point et à l’usage élargi des technologies numériques dans le secteur de la santé, comme moyen de la promotion de la couverture santé universelle et pour la progression vers les objectifs de développement durable », a souligné pour sa part le Dr Bacary Sambou, parlant au nom du Dr Amédée Prosper Djiguimdé,  Chargé du Bureau de l’OMS en RDC.     

Dans ce cadre, « diminuer l’utilisation courante de paiement en espèces équivaut à résoudre les problèmes d’ordre opérationnel tels que les retards accumulés dans la mise à disposition des fonds aux travailleurs de santé sur le terrain, les risques sécuritaires liés au transport physique de sommes importantes dans les zones de santé géographiquement éloignées et de coûts administratifs élevés », a expliqué le Dr Sambou.