Kasaï-Oriental : hausse de prix de la bière à Mbuji-Mayi, les consommateurs en difficulté

Le prix d’une bouteille de bière a augmenté à Mbuji-Mayi depuis le week-end dernier. La bouteille de Simba, Tembo, Doppel ou Skol qui coûtait la semaine dernière à 2 500 Fc (1, 25 USD) se vend actuellement entre 4 000 Fc (2 USD) et 5 000 (2,5 USD).

D’après les grossistes de ces produits à Mbuji-Mayi, la rupture de stocks serait à la base de cette hausse. Une situation qui met en difficulté les consommateurs des bières, à la recherche de ce produit d’une terrasse à une autre.

Les terrasses sont quasiment vides lundi 15 mars. Quelques consommateurs trouvés au Ganda Kingakati, manifestent leur inquiétude, à la suite de cette rupture de stocks de la bière à Mbuji-Mayi.

« Nous avons un grand soleil, nous sommes habitués, après avoir travaillé, nous venons nous délasser, en nous mettant quelque part pour prendre une bière. Donc il n’y a pas moyen, il n’y a même pas la bière. Vous pouvez avoir l’argent, mais la bière, vous en trouver où » ? s’interroge John Kongolo, à la recherche d’une bière.

Il reconnait qu’à la place de la bière, il peut prendre de l’eau, mais il pense que la bière a aussi une place dans l’organisme de l’homme:

« Aujourd’hui vous voyez une bière par-ci, deux bières par-là, mais vous avez soif, vous ne pouvez même pas en prendre. »

Les revendeurs de ces produits à Mbuji-Mayi étaient déjà habitués à une livraison à domicile de la part de leurs grossistes. Ce n’est plus le cas depuis le vendredi dernier. Les revendeurs sont debout et font le tour de différents dépôts.

« On achetait les casiers de Tembo, ou Simba à 48 000 (24 USD). Pour le moment, c’est à 55 000 (27,5 USD). C’est rare, ça ne se voit même pas », explique Dieudonné Kongolo.

Pour lui, il y a sans doute crise :

« Nos clients achetaient la petite bouteille de Tembo a 2 500 Fc, maintenant c’est à 3 000 (1,5 USD). Et même à 3 000, c’est difficile. »

Cette rupture de stocks de la bière est également ressentie dans la province sœur de Lomami, ravitaillée régulièrement par le Kasaï-Oriental, qui connait actuellement une difficulté d’approvisionnement.

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