Les activités socio-économiques sont restées paralysées ce vendredi 19 mars dans la matinée à travers toute la ville de Beni. Des barricades ont été érigées dans certains quartiers chauds par quelques manifestants.
Cette situation fait suite au mot d’ordre d’une ville morte lancé par le groupe de pression « Véranda Mutsanga » afin de décrier la recrudescence des tueries des civils sur l’ensemble du territoire de Beni.
Tôt le matin, les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) ont été déployés dans certains lieux stratégiques de la ville de Beni pour éviter le pire.
Dans un communiqué lancé à travers les réseaux sociaux, le groupe de pression « Véranda Mutsanga » a appelé les habitants de la ville de Beni ainsi que d’autres contrées du territoire à observer une ville morte afin de protester contre les tueries des civils.
Le maire intérimaire de la ville avait interdit jeudi 18 mars toute manifestation dans sa juridiction, menaçant de faire arrêter ceux qui iront à l’encontre de cette mesure.
Le porte-parole de la police dans la ville de Beni, contacté par Radio Okapi, indique que la situation est sous contrôle et quelques manifestants ont été interpellés.
Par contre, à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, la situation est restée tendue, selon des sources de la société civile locale. Des manifestants ont érigé aussi des barricades sur les artères principales et même brûlé des pneus dans certains coins chauds de la commune.
La même source affirme que la police a dû faire usage de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ce qui a conduit davantage à la paralysie des activités socio-économiques tout l’avant-midi et la suspension du trafic sur la RN4.