Sud-Kivu : le BCNUDH forme 40 militaires FARDC sur les droits de l'homme


Quarante officiers et cadres des unités des FARDC déployées dans le sous-secteur opérationnel Sokola 2 au sud du Sud-Kivu ont été formés du 24 au 25 avril à Baraka par le Bureau conjoint des droits l’homme des Nations unies (BCNUDH).

D’après le coordonnateur du BCNUDH, Robert Koyou, cette formation a porté sur le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, la lutte contre les violences sexuelles et la politique de diligence voulue.

Ces officiers et cadres des FARDC ont également ajouté de connaissance sur la déontologie et la discipline au sein de l’armée, la protection de l’enfant dans les conflits armés. 
 
Les FARDC, la section de protection de l’enfant de la MONUSCO et le BCNUDH, chacune des composantes a abordé les modules spécifiques liés à son mandat.

Les participants venus de Lulimba, Kilembwe, Minembwe, Mukera, Lusenda, Kazimia, Fizi-centre et Baraka se sont dits préoccupés sur la problématique de l’aveu obtenu à la suite des tortures, l’arrestation pour dette, le recrutement et l’utilisation des enfants dans les conflits armés ainsi que les violences sexuelles et la problématique des militaires en longue séparation avec leurs familles pour raison des opérations militaires.

« De longue séparation avec leur famille, cela implique également leurs femmes en l’occurrence. Alors, certains parmi ces militaires, pour satisfaire leur besoin sexuel, ils cherchent à recourir à d’autres femmes. Et facilement, ils sont exposés à des actes de violence sexuelle. Là, il n’y a pas de solution parce qu’ils sont en pleine opération. Les besoins des opérations militaires priment sur tous les autres besoins individuels », a indiqué le formateur, Jerry Ntondo Zahinda. 

Il est en outre recommandé aux officiers FARDC basés à Fizi d’organiser des séances de restitution au sein des unités combattantes respectives pendant les parades, de veiller à l’intégration et/ou au recrutement des femmes dans l’armée, de mettre en application les acquis de la formation dans le travail quotidien afin de réduire les incidents touchant les droits de l’homme et le droit humanitaire.

Ils demandent enfin à la MONUSCO de mener le plaidoyer auprès du gouvernement congolais et de la hiérarchie FARDC afin de l’application de la loi portant statut des militaires ainsi que l’amélioration des conditions sociales et de travail des militaires; aussi de continuer à appuyer l’organisation des ateliers de formation et de sensibilisation en faveur des FARDC. 

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