Sud-Kivu : les habitants de Kipupu redoutent l’insécurité après le retrait de la MONUSCO

 

La protection des civils dans et autour de Kipupu pose des problèmes, dans cette région marquée par l’activisme des groupes armés. Ces problèmes se posent après la fermeture, il y a deux semaines, d’un détachement statique des combats des casques bleus de la MONUSCO, dans cette localité du territoire de Mwenga, secteur d’Itombwe (Sud-Kivu). Ce constat a été fait par une mission de la MONUSCO, qui s’est rendue le mercredi 5 mai dans la région pour évaluer la situation sécuritaire. 

Le chef du secteur d’Itombwe, Kitabu Kininga Kiki, a signalé que la situation sécuritaire locale à Kipupu et aux alentours s’était considérablement détériorée depuis la fermeture de la base militaire de la MONUSCO à Kipupu, le 27 avril dernier. 

Les acteurs locaux ont, quant à eux, alerté sur la présence des groupes armés Twigwaneho dans les environs proches de Kipupu et leur implication dans un incident de vol de bétail à Kabara, à 5 kms à l’est de Kipupu. Cette situation a provoqué un affrontement entre eux et autres groupes Maï-Maï.  

Comme conséquence, trois femmes enlevées par des combattants ont été retrouvées mortes criblées des balles à Kabara. Les victimes pratiquaient des activités agricoles avant d’être emmenées à Namara, un autre village situé à 25 kms au nord-est de Mikenge, où elles ont été tuées. 

La délégation de la MONUSCO a encouragé les acteurs locaux de la sécurité de Kipupu et Mikenge, dans le secteur d’Itombwe, d’accroitre la présence et les patrouilles de domination dans les pâturages et les zones agricoles et fournir également des escortes aux civils pendant les activités agricoles et au jour de marché. 

Le chef du secteur d’Itombwe a été appelé par les membres de la mission, à faire un plaidoyer auprès de l’administrateur du territoire de Mwenga et au ministre provincial des affaires intérieures, afin de renforcer la présence des forces de sécurité dans la région.