Les activités scolaires ont été plusieurs fois perturbées au cours de cette année, 2021, en ville et en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Cette situation est notamment due à l’insécurité et des marches pour réclamer la paix.
Si dans la ville de Beni les écoles ont repris, dans le territoire, la plupart restent encore fermées. Les enseignants et les élèves sont en déplacement du fait de l’insécurité.
Selon le responsable de la sous-division éducationnelle de Oicha, EPSP à Beni, dans la commune rurale de Mangina, les cours tardent à reprendre depuis la dernière attaque de certains villages de cette commune par des groupes armées.
Plusieurs familles sont en déplacement, elles craignent encore pour leur sécurité malgré la présence de l’armée.
Face à ce retard qui perturbe le rythme scolaire, Kambale Tasiluhi, le responsable de la sous-division provinciale invite les parents à ne plus craindre pour la sécurité de leurs enfants :
« Je demande aux parents de revenir avec leurs enfants pour qu’on continue avec l’année scolaire. Le mal est déjà écarté, le gouvernement est en train de s’y mettre pour juguler le problème de l’insécurité », a-t-il déclaré.
Son collègue de la sous-division éducationnelle de Bulongo se dit aussi très inquiet, car bien que l’école soit gratuite, certains élèves déplacés de Beni et Bulongo refusent d’aller à l’école. Dominique Kambale Sondirya s’inquiète.
« Malgré la gratuite de l’enseignement, certains enfants en ville de Benbi, n’étudient pas. Ça me surprend un peu surtout que nous avons la gratuité au niveau du primaire, je ne comprends pas même à Bulongo où je suis, les parent ne veulent pas envoyer les enfants dans les écoles », a-t-il regretté.
Il précise qu’environ 40% d'écoles de sa juridiction restent fermées depuis février 2020 notamment à Halungupa, Loselose, Kisima dans le secteur de Ruwenzori.
Bulongo et Lume fonctionnent mais avec un effectif très réduit des élèves. Seul Kasindi et Kalunguta suivent le programme normalement.