Motion contre le gouverneur de Lomami : des jeunes envahissent le siège de l’assemblée provinciale

Une vive tension a été observée samedi 29 mai dans la ville de Kabinda dans la province de Lomami. Le siège de l’assemblée provinciale a été vandalisée par les jeunes connus par la population, qui s’insurgent contre la motion de défiance adressée au gouverneur Sylvain Lubamba. Pour manifester leur mécontentement, ces jeunes ont callaissé le bâtiment administratif. Plusieurs dégâts matériels ont été enregistré, affirme le président de l’assemblée provinciale.

Dans une lettre de dénonciation adressée au commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC), le président de l’assemblée provinciale, Bertros Kabey Diyal, déplore la violation du siège de la première institution de la province par les jeunes qui y ont fait irruption ce samedi. 

Le président de cet organe délibérant affirme que ces jeunes étaient munis des calicots avec des mentions : « Non à la motion de défiance contre le gouverneur », « Nous soutenons a 100 % son Excellence Monsieur le gouverneur de province ». 

Plusieurs biens ont été endommagés, affirme Bertros Kabey Diyal, qui parle d’une milice entretenue par le gouverneur de province :

« Nous déplorons le fait que le gouverneur de province de Lomami ait entretenu une milice pour venir vandaliser la première institution provinciale. Il cherche à échapper à la motion de défiance qui lui est déjà adressée. C’est un contrôle parlementaire reconnu constitutionnellement. Nous déplorons cette manipulation politicienne de la population. Il n’a qu’à venir présenter ses moyens de défense ». 

« Non », rétorque le gouverneur Lubamba, affirmant qu’il s’agit de la population qui s’insurge contre la motion de défiance :

« On n’a pas de milice à Lomami. C’est la population qui a montré (son) mécontentement. La population qui soutient le gouverneur. Il y a des écrits. C’est la population qui aime son gouverneur et qui a manifesté son mécontentement ».

Le gouverneur de province est attendu le lundi à l’assemblée provinciale pour présenter ces moyens de défense autour des griefs portés à sa charge par les députés provinciaux. Il s’agit notamment de la mauvaise gestion, du manque de leadership et de vision pour le développement de la province. Les élus exigent son départ à la tête de la province.