Butembo : une trentaine d’activistes des droits des paysans formée en matière juridique


Une trentaine d’activistes de défense des droits des paysans a été formée juridique mardi 1er juin à Butembo par l'ONG Syndicat de défense des intérêts paysans (SYDIP) sur leurs droits. 

D’après le chargé de programme de SYDIP, Jean-Marie Mulekya, l'objectif est d’accompagner les paysans de Beni-Lubero, car dit-il, nombreux des paysans sont confrontés à des difficultés financières en cas de dossiers judiciaires surtout lors des conflits fonciers, parce qu’ils ignorent leurs droits et les lois du pays. 

Jean-Marie Mulekya l’intérêt pour les paysans d’être formés : 

« Nous avons pensé qu’avec la formation sur les droits, les paysans arriveront à bien distinguer quelles sont les infractions pénales, quelles sont les infractions civiles. Puisque, quand le paysan ne connait pas le type d’infractions, même une infraction qui est civile on l’amène au niveau de la police par exemple, ou bien au niveau de (la justice) militaire. Et il perd tout ce qu’il a produit. Même l’ANR. Alors, imaginez-vous (pour) un dossier comme un dossier de limites de terre, on part appeler l’ANR. L’ANR ne connait rien de ce dossier de ces limites de terre et il va imposer n’importe quoi, il parle de « Makolo ». 

Même une simple invitation judiciaire, poursuit-il, « il faut que le paysan paye ça, or ce n’est pas ce qui est normal dans la loi de notre pays ». 

Pour lui, le paysan a un problème, surtout lorsque ce dernier est transféré au niveau des cours et tribunaux : 

« Ils ne sont pas tous informés, les conséquences sont tellement nombreuses, il y a d’abord l’appauvrissement de ces pauvres paysans. Donc plus le paysan a un problème, surtout quand le problème est transféré au niveau des cours et tribunaux jusqu’à ce que le paysan soit démuni de son dernier franc le problème ne trouve pas de solution ». 

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