L’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI) et quelques organisations de la société civile ont lancé vendredi 23 à Kinshasa, avec l’appui financier et logistique d’OXFAM, la campagne « Je me lève contre les violences basées sur le genre ». Il s’agit d’un engagement de tous contre « ce fléau qui détruit des vies. Cette campagne est en fait un plaidoyer pour l’accès à la justice et la réparation en faveur des victimes et survivants des violences sexuelles et celles basées sur le genre », selon les organisateurs.
Tout part du constat selon lequel les violences sexuelles connaissent une augmentation ces dernières années en RDC. Il faut assurer davantage l’accès à la justice et surtout la réparation pour lutter contre ce phénomène.
Marcel Wetsh’Okonda Koso, avocat au barreau de la Gombe, propose donc de renforcer les lois de 2006 portant violences sexuelles sur le plan pénal :
« Que soit consacrée la gratuité des frais pour les victimes des violences sexuelles. Ça veut dire que lorsqu’on a été victime de violences sexuelles, on ne devrait pas consigner les frais, on ne devrait pas payer les honoraires des avocats, on ne devrait pas payer pour la délivrance des arrêts ou des jugements ».
Pour sa part, Nénette Bonzeme, avocate et membre de l’AFEJUCO, a abordé la thématique de la campagne :
« Nous allons plaider et influencer en faveur de la réparation effective des survivantes des violences sexuelles, parce que les personnes violées généralement ont des vies détruites. Elles sont détruites de l’intérieur, ce sont des personnes qui subissent la honte de la société et la discrimination ».
Cette campagne vise aussi à mobiliser la communauté, les institutions nationales et internationales pour la création d’un fonds de réparation pour les survivants des violences basées sur le genre. Sa durée n’a pas été révélée.
