Après le passage de Sama Lukonde à Bunia, les leaders locaux attendent des réponses à leurs préoccupations

Les acteurs politiques, les membres de la société civile ainsi que de l’Eglise catholique de l’Ituri ont affirmé mardi 24 août 2021 attendre du chef du gouvernement des réponses aux préoccupations qu’ils lui ont présentées lors de son récent séjour à Bunia. Ces préoccupations sont liées à la situation caractérisée notamment par des « tensions armées », dans cette province et qui ont fait des milliers de morts. 

Leur réaction intervient 24 heures après le passage du Premier ministre Sama Lukonde de Bunia, la capitale provinciale.   

La première réaction est celle de l’Eglise catholique. Bien que satisfait de l’avancement de l’état de siège, l'Evêque du diocèse de Bunia, Monseigneur Dieudonné Uringi, demande « plus d’actions » du gouvernement et des Forces armées de la RDC (FARDC) contre les groupes armées, responsables de l’insécurité et massacres de la population en Ituri.   

Pour ce prélat catholique, « on ne peut pas supporter très longtemps des personnes, des groupes qui tuent la population innocente comme ça ».  

La société civile de l’Ituri à travers son président, Dieudonné Lossa, dit, pour sa part, avoir plaidé auprès du chef du gouvernement pour que l’armée « change de stratégie face à l’ennemi ». 

Il s’agit, par exemple, d’anticiper les opérations « d’offensives » contre les groupes armés « au lieu de rester sur la défensive ». 

Dieudonné Lossa dit notamment attendre du gouvernement la réhabilitation de certaines routes, de l’aéroport de Bunia et l’électrification de cette ville. 

Les acteurs politiques, à travers le caucus des parlementaires de l’Ituri, souhaitent quant à eux voir le démarrage rapide du programme de Désarmement, démobilisation et relèvement communautaire – stabilisation (DDRC-S) et l’installation des animateurs du comité provincial du ce programme. 

Ils espèrent voir le gouvernement donner un signal fort contre des combattants armés, afin de faciliter le retour de plus de 1,7 million personnes déplacées dans leurs villages.  

 
  

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