Trois morts sont enregistrés par jour, dans le territoire de Kibombo, dans la province de Maniema. Le président de la société civile locale, François Tambwe qui a livré l'information jeudi 16 septembre à Radio Okapi, cette situation est la conséquence de la grève d’agents non-médecins depuis plusieurs semaines.
François Tambwe précise que cette statistique de trois morts par jour concerne le mois d’août passé :
« Les malades qui viennent à l'hôpital, ils trouvent déjà (les portes) fermées et ils rentrent à la maison. Ils sont imposés d'aller accoucher dans des maisons des particuliers, dans des conditions très malheureuses. Alors, ça amène beaucoup des mortalités. Ce que nous avions enregistré dans le mois passé, c’est faire une statistique au moins de trois morts par jour ».
Il invite, par ailleurs, le gouvernement à agir urgemment pour arrêter l’hémorragie :
« Si le gouvernement national ne parvient toujours pas à trouver solution sur les problèmes des infirmiers, nous vous rassurons que vraiment ça n'ira pas et on va enregistrer encore plus des morts dans le territoire de Kibombo. Donc, pour le moment, il y a ce que nous sommes en train de trouver une divergence entre les médecins et les infirmiers qui ne parlent pas le même langage sur la gestion ».
Un député interpelle le gouvernement
Le député national Ntumba Tshiabola Bintu plaide pour la prise en charge "rapide" par le gouvernement des revendications d’agents non-médecins en grève depuis plusieurs semaines.
L'élu de Katanda estime que les conséquences de cette grève sont déjà désastreuses à travers le pays.
Par ailleurs, après avoir visité quelques hôpitaux publics de la RDC aux mois d’aout et de septembre, Ntumba Tshiabola Bintu recommande aussi la réhabilitation et la construction de ces infrastructures. Car, affirme-t-il, la plupart d’entre elles sont dans un état de délabrement très avancé.
