Abbé Rukwata : « Depuis l’instauration de l’état de siège, nous sommes loin d’atteindre l’objectif de la paix »

Quatre mois après l’instauration de l’état de siège, la paix n’est toujours pas restaurée dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. C’est ce que constate l’abbé Aurélien Rukwata, directeur de la commission diocésaine Justice et paix dans le diocèse de Butembo-Beni.  

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la paix, l’abbé Aurélien Rukwata appelle tous les acteurs locaux, nationaux et internationaux à changer leur façon de faire afin d’imposer la paix dans cette région.   

« Nous avons besoin de la paix dans notre région parce qu’elle est absente. Nous pouvons observer que depuis l’instauration de l’état de siège, qui était donnée comme une réponse appropriée à ce manque de paix, à cette insécurité récurrente dans la région (...) nous pouvons constater malheureusement que, quatre mois après, nous sommes loin d’atteindre cet objectif. Je ne suis pas pessimiste, mais il suffit d’observer ce qui se passe : tueries, insécurité diurne et nocturne, les gens sont attaqués sur les routes », argumente l’abbé Aurélien Rukwata.  

Il recommande aux autorités politiques et sécuritaires de « corriger les lacunes observées au sein des FARDC et les appuyer suffisamment sur le plan logistique ». Il demande aussi de « faire une évaluation approfondie ».   

L’abbe Rubwata invite par ailleurs la population locale à ne pas être complice des perturbateurs de la sécurité.  

Il s’entretient avec Sadiki Abubakar :  

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