RDC : le gouvernement profondément indigné par le rapport de l’OMS sur les abus sexuels

  

Le ministère des Droits humains affirme que le gouvernement congolais est profondément indigné par  le rapport de la Commission indépendante d’examen des allégations d’exploitation et d’abus sexuels commis au cours de la riposte à la dixième flambée de la maladie à virus Ebola en RDC. 

Dans un communiqué signé par Albert-Fabrice Puela, le ministère des Droits humains condamne « fermement ces actes odieux et irresponsables commis par certains agents de l’OMS à l’endroit des citoyennes congolaises vulnérables, pendant que ces dernières devraient pourtant bénéficier de l’assistance, de la protection et du soutien de ces mêmes agents ». 

Le Ministère des droits humains affirme que « relativement à ces graves révélations contenues dans ce rapport, des enquêtes approfondies à l’initiative du Gouvernement congolais seront menées sur terrain dans les prochains jours et les responsabilités seront établies ». 

 Au moins quatre-vingts cas d’abus sexuels ont été recensés lors de la période de la riposte contre la 10e épidémie de la maladie à virus Ebola au Nord-Kivu et en Ituri. Dans son rapport final publié mardi 28 septembre, la commission chargée d'enquêter sur ces allégations rapporte que ces incidents relayés dans la presse couvrent toute la période allant du mois d’août 2018 à fin juin 2020.  

La plupart de ces abus auraient été commis au cours de 2019, selon les enquêteurs de l’OMS qui ont recensé au moins 80 incidents dans les principales zones de riposte, notamment à Mangina, Beni, Butembo, Komanda et Mambasa.  

La majorité de victimes qui ont témoigné auprès de l’équipe d’enquêteurs étaient des femmes, 63 au total, dont la fourchette d’âge oscillait entre 13 et 43 ans.