Procès Chebeya: « Le prévenu Kenga Kenga a encore nargué la cour », déplore Me Bondo

« Le prévenu Christian Ngoy Kenga Kenga a encore nargué la cour », a déploré mercredi 6 octobre, l’avocat des parties civiles, Me Richard Bondo. Il indique que Ngoy Kenga Kenga a, dans un premier temps, refusé de comparaître, puis il s’est présenté à la barre tout en récusant l'avocat commis à sa défense.   

« Depuis la dernière audience, il refuse tout autre avocat que les siens qui viendraient de Lubumbashi [Haut-Katanga]. Le prévenu Kenga Kenga est en train de nargué la Haute Cour militaire », a fait remarquer Me Bondo, lors de la deuxième audience du procès en appel du double assassinat des défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, à la prison militaire de Ndolo.  

Le conseil des parties civiles a aussi dénoncé « la passivité » de la Cour face au comportement de Christian Ngoy, appelant ainsi à des sanctions sévères.  

« La Cour semble ne pas très intéressée à connaître même les noms des avocats du prévenu Kenga Kenga, qui sont à Lubumbashi, pour qu’on les cherche au barreau de Lubumbashi et chercher les moyens de les faire venir à Kinshasa », a proposé Me Bondo.  

Quant à l'avocat du prévenu Jacques Mugabo, il a sollicité et obtenu une remise au 13 octobre afin de s'imprégner du dossier.   

Le procès Floribert Chebeya et Fidèle Bazana a repris mercredi 22 septembre devant la Haute Cour militaire à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, à la suite des recours des prévenus Christian Ngoy Kenga Kenga, commissaire supérieur, et Jacques Mugabo, sous-commissaire de la police nationale contre l'arrêt de la Haute Cour rendue en leur absence, étant donnée la disjonction de la cause au premier et second degré.  

Le 2 juin 2010 à Kinshasa, Chebeya avait été retrouvé mort dans sa voiture vers le quartier Mitendi et son chauffeur porté disparu, après avoir répondu à un rendez-vous la veille avec l'ancien inspecteur général de la police, John Numbi.   

En 2011, le procès pour assassinat a eu lieu. Cinq policiers ont été condamnés à l'issue de ce procès au 1er degré : quatre à la pleine capitale et un à perpétuité.  

Mais les organisations de défense des droits de l’homme réclamaient depuis plusieurs années la réouverture du procès Chebeya et Bazana.  

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