Nord-Kivu : les deux groupes armés nouvellement créés appelés à réintégrer le processus de démobilisation

Le coordinateur provincial du programme PDDRC-S au Nord-Kivu, Jacques Katembo, invite les deux groupes armés nouvellement formés dans les territoires de Lubero et Masisi à revenir dans le processus de démobilisation. Selon lui, il s’agit du groupe de Maachano, qui occupe de nombreux villages, dans le groupement Ufamandu, et d’une faction des Résistants nationalistes lumumbistes (RNL), qui vient de se créer dans le groupement Manzia, dans la chefferie des Baswagha, dans le Lubero.

« Dans le territoire de Lubero vers Katanga, il y a un groupe armé qu’on appelle Kifagio qui vient du RNL ; il y a 3 jours, ils ont attaqué le village de Mayeba. Pas plus tard qu’hier ils ont attaqué le village de Mokondo – Katanga et la population est en déplacement. A Masisi, il y a le problème de Maachano qui est en train de faire terreur là - bas, et vous savez que Maachano c’est parmi les gens qui s’étaient déjà rendus et qui était à Mubambiro mais faute de prise en charge il est rentré, et aujourd’hui, il est en train de faire le combat contre la population parce qu’il est en train de provoquer le déplacement », a déclaré M. Katembo.

Il dit regretter de la formation de ces deux groupes armés et de la résurgence de la violence au moment où il est attendu le lancement incessant du programme national de réinsertion communautaire et stabilisation.

« Nous comme DDR communautaire, nous voulons demander à tous les groupes armés du Nord-Kivu qui étaient déjà prêts à se rendre de se préparer parce que le programme est en train d’être lancé. Nous savons qu’il y avait beaucoup de combattants qui s’étaient déjà rendus au Nord-Kivu par notre programme, malheureusement il y a plus de 3 000 qui ont regagné leurs milieux », a expliqué le coordonnateur provincial Jacques Katembo.

Il a rappelé que le Président de la République a déjà nommé le coordonnateur national et qu’il ne reste plus que le lancement du programme.

Selon le PDDRC-S, au moins 2 000 combattants sont actuellement dans différents camps de reddition à travers la province, sur plus de 5 000 qui s’étaient déjà rendus depuis début 2020.  

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