Sud-Kivu : environ 200 civils retournent à Kamombo et Minembwe

Environ 200 civils repartis en 50 ménages sont retournés dans le village de Kamombo et Minembwe depuis le récent déploiement des unités des FARDC, à 17 km à l’Est de Mikenge, dans les Hauts plateaux d’Itombwe, en territoire de Mwenga.

Ce sont les membres d’une patrouille mixte à longue portée qui ont fait ce constat jeudi 9 décembre à Kamombo. La patrouille partie de Mikenge et constituée des Casques bleus de la MONUSCO et les FARDC avait pour but d’aller évaluer la situation sécuritaire et les conditions humanitaires des personnes retournées après les opérations des FARDC contre les groupes armés dans la région.

Les retournés de Kamombo affirment qu’ils sont confrontés à de graves problèmes de famine et d'eau. Ils ont demandé à la MONUSCO de plaider auprès des humanitaires pour toute assistance.

Ils affirment que la seule école de Kamombo et le centre de santé local de la région ont été détruits par les groupes armés.

Même si la situation sécuritaire a été jugée relativement calme avec le déploiement de la compagnie FARDC, les retournés  estiment que cette situation sécuritaire reste toujours imprévisible en raison de la présence du bastion de Twigwaneho dans la forêt de Bijabo située à environ 15 km de Kamombo.

La patrouille mixte FARDC-MONUSCO a interagi avec environ 10 personnes dont deux femmes, un représentant de la société civile, le chef de village et les anciens du village de Kamombo.

Par ailleurs, dans les Hauts plateaux de Minembwe, en territoire de Fizi, quatre chefs des villages Kakenge, Ilundu, Runundu et Kabingo se sont engagés à sensibiliser leurs jeunes à se retirer des groupes armés.

Les jeunes de ces villages se préparaient visiblement à attaquer la position des dissidents du groupe Twirwaneho qui avaient fait défection. A l’issue de la rencontre organisée à Minembwe-centre avec l’appui de la section des Affaires civiles de la MONUSCO, les chefs des quatre villages (villages qui sont sous influence du colonel déserteur de l’armé Michel Makanika) ont promis de s’impliquer dans la pacification et la stabilisation de leurs entités qui ne peuvent se développer sans la paix.