21 ans après l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila : récit et doutes sur les véritables commanditaires

Le 16 janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila, alors Président de la République démocratique du Congo (RDC), est assassiné dans son bureau, à Kinshasa par un de ses gardes du corps : Rashidi Mizele Kasereka. L’auteur des coups de feu qui a tué l’ancien Chef de l’Etat sera abattu à son tour dans sa fuite par Eddy Kapend, l’aide de camp du Président Laurent-Désiré Kabila. 

En 2003, la Cour militaire condamnera une vingtaine de personnes à mort, dont Eddy Kapend, pour négligence dans la protection du Président. Mais leur peine sera commuée en une condamnation à la prison à vie. 

Vingt et un ans après, plusieurs personnes estiment que le procès sur l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila n’a pas encore répondu à toutes les questions et les véritables commanditaires de cet assassinat ne sont pas encore connus. 

Récit 

Mardi 16 janvier 2001, aux environs de 13 heures, heure de Kinshasa, Laurent-Désiré Kabila travaille dans son bureau, au palais des Marbres, situé dans le quartier Ma Campagne, dans la commune de Ngaliema. 

Selon plusieurs proches de l’ancien Président, ce jour-là dans la matinée, le Président congolais a accordé quelques audiences, notamment à des hommes d’affaires, et quelques politiciens. 

Peu avant 14 heures, un jeune soldat de la garde, un caporal du nom de Rachidi arrive devant le bureau de Kabila et demande à aller présenter ses civilités au président.  

La garde laisse Rachidi entrer. Ce dernier se dirige calmement vers Laurent Désiré Kabila, en pleine conversation avec l’un de ses conseillers, dégaine son arme et lui tire dessus.  

Laurent-Désiré Kabila s’écroule… 

Le chef de l’État s’écroule, atteint au cou et au bas-ventre. Rashidi Mizele Rachidi tente de s’enfuir. Il est aussitôt abattu par le colonel Eddy Kapend, l'aide de camp du président Kabila.  

Pendant ce temps, Laurent-Désiré Kabila est emmené à la clinique Ngaliema pour les soins. En cet après-midi du 16 janvier, les nouvelles qui parviennent de cet hôpital sont contradictoires.  

Selon la rumeur, qui court les rues désertées de la capitale, le président serait mort. D’autres sources indiquent que le président a été blessé mais reste en vie et qu’il a été évacué, avec plusieurs membres de sa famille vers le Zimbabwe. 

C’était la confusion dans le pays. C’est seulement le 18 janvier 2001 que le gouvernement congolais annoncera officiellement la mort de Laurent-Désiré Kabila au Zibambwe. 

 

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