Le Journal : "ministère de la Santé publique, Hygiène et prévention : Silence, on détourne "

Revue de presse du 14 février 2022 

  

Le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) accablant cinq services du ministère de la Santé publique et le mini-sommet d’Oyo en République du Congo font la Une des journaux parus lundi 14 février à Kinshasa. 

  

C’est à la demande du ministre de la santé publique, Hygiène et Prévention, Jean-Jacques Mbungani que l’Inspection générale des finances (IGF) a réalisé un contrôle dans plusieurs projets de ce ministère ; notamment le PEV, PNSR, CAGF, PDSS… L’audit de la mission de contrôle de l’Inspection générale des finances pointe de nombreux abus de détournement, rapporte Le Journal. Ce quotidien note que ces détournements s’élèvent à plusieurs millions de dollars américains. 

La République, citant Radio Okapi, ajoute que ce rapport de l’IGF porte non seulement sur les finances mais aussi sur des anomalies de gestion concernant l’administration, la logistique et les ressources humaines sur des périodes allant de 2016 à 2021. 

« Et ayant été officiellement informé des conclusions de ce rapport à la veille de sa mission officielle dans la province du Sud-Ubangi, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, ne pourra donc prendre des sanctions administratives nécessaires contre les présumés auteurs de ces détournements qu’une fois de retour de sa mission d’ici quelques jours, cela en attendant que la lumière soit faite sur ce dossier au niveau des instances judiciaire », indique L’Avenir qui précise que ces détournements s’élève à plus de 300 millions de dollars américains. 

Pour Le Potentiel ,« c’est un scandale financier de plus à ce ministère, après celui lié à la gestion des fonds Covid, pour lequel l’ex-ministre de la Santé, Dr Eteni Longondo, a passé quelques jours d’incarcération à Makala ; sans oublier que son prédécesseur, Dr Oly Ilunga, purge une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme pour des méfaits liés au détournement des deniers publics. Le dernier en date ne connaît pas, apparemment l’implication du ministre de la Santé Publique, car c’est à sa demande que l’inspection générale des finances s’est déployée pour opérer sa patrouille financière ».

AfricaNews, quant à lui, rappelle un autre dossier de l’IGF. Ce journal rapporte la clamation d’innocence du ministre du portefeuille dans le dossier des mandataires d’entreprises publiques accusés de détournement à la suite du rapport de l’IGF.  Dans ses colonnes, il publie un communiqué signé par le directeur du cabinet de la Ministre Adèle Kanyinda. « Le ministère du Portefeuille porte à la connaissance de l’opinion publique et l’IGF le sait pertinemment bien qu’il n’est lié ni de loin ni de près dans les détournements observés dans le chef des mandataires publics », indique cette note du 12 fevrier.

Mini-sommet d’Oyo

Dans un autre registre,  L’Avenir note la satisfaction des chefs d’Etats participant au mini-sommet tenu samedi 12 février à Oyo en République du Congo.

« Mutualisation des forces entre les FARDC et l’UPDF : Un succès salué par Sassou, Museveni, Tshisekedi et Faure Gnassingbe », peut-on lire à sa Une. 

En plus de leur satisfaction, ces deux chefs d’Etat « ont réitéré leur total soutien aux opérations militaires conjointes engagés par ces deux pays », rapporte Le Potentiel.

« Les échanges entre les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, Yoweri Museveni d’Ouganda et Faure Gnassingbé du Togo ont porté essentiellement sur l’évolution de la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, selon le communiqué final de la réunion », précise quant à elle, La République.

Et La Tempête des tropiques rappelle qu’en marge de ce sommet, Félix Tshisekedi s’est entretenu en tête à tête, le même samedi, avec son homologue Yoweri Kaguta Museveni. Aucune déclaration n’a été faite à la presse à l’issue de cette entrevue de plus d’une heure. « Ce qui est sûre », affirme le journal, c’est que depuis l’investiture du Président Tshisekedi à la tête de la RDC, en Janvier 2019, les relations bilatérales entre la Kinshasa et Kampala se sont beaucoup améliorées.