RDC : le Panel des experts de la société civile craint que les élections ne se tiennent pas en 2023

Le Panel des experts de la société civile alerte sur des signes qui démontrent , selon lui, que les élections n’auront pas lieu en 2023, comme le prévoit la constitution. 

Cette alerte a été lancée à travers  un document publié jeudi 17 février et intitulé « Feuille de route de la CENI : bouillabaisse financière, mutualisation du fichier électoral, des signes qui alertent que les élections n’auront pas lieu en 2023 ». 

Cette conclusion intervient à l’issue d’une réunion sur l’analyse profonde de la feuille de route récemment publié par la CENI.  Pour le coordonnateur national et porte-parole de ce panel, Dieudonné Mushagalusa,  les contraintes évoquées dans cette feuille de route qui va de 2021 à 2027 apportent plus d’inquiétudes quant à l’engagement manifeste d’organiser les élections dans le délai constitutionnel.

« Nous avons essayé d’analyser l’élément relatif à la mutualisation du fichier du fichier électoral, mais à côté de cela, ce jeu de ping-pong que nous livre le Ministre des fnances et le président de la CENI, ce sont des signes que les élections n’auront pas lieu tel que prévu par la constitution, d’autant plus que la feuille des routes fait un ballon d’essai sciemment prononcé de 2021 à 2027, mais également elle soulève plus des craintes, plus des questions que des réponses »,  note Dieudonné Mushagalusa. 

Il a ajouté que, la problématique de financement des élections est une alerte sérieuse qui ne rassure pas les parties prenantes. 

« Si on y ajoute cette bouillabaisse financière, et dès lors que cela vient du gouvernement, ça prouve que, les moyens financiers ne seront pas mis valablement et au moment opportun à la CENI. Mais également quand on prend la volonté de pouvoir mutualiser le fichier électoral, l’identification des électeurs, c’est clair et nette que c’est un glissement qu’on va faire. Et en toile de fonds, l’élément le plus capital, la CENI n’a pas d’outils, la CENI n’a pas d’instruments juridiques actualisés, et il y a aucune volonté au niveau du parlement pour doter la CENI de ces outils, le décor est bien planté pour le glissement sur base des hypothèses politiques », a-t-il renchérit. 

 

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