Au moins 165 civils ont été tués dans le territoire de Djugu en Ituri au cours du mois de février, lors des différentes attaques du groupe armé CODECO. C’est le bilan dressé, vendredi 18 février, par la société civile de cette région et confirmé par des sources de sécurité.
Les sources sécuritaires ajoutent que l’armée a neutralisé plus de 30 miliciens sur la même période. La société demande au gouvernement de renforcer les effectifs des FARDC pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette région.
Selon des sources concordantes de la société civile et des services de sécurité, les violences dans le territoire de Djugu ont atteint le pic au cours de ce mois de février. En l’espace de deux semaines, la milice CODECO a fait 39 incursions au cours desquelles au moins 165 civils ont été tués. 14 autres personnes ont été enlevées et deux femmes violées.
En outre, ce groupe armé a été auteur d’environ 40 cas d’extorsions et pillage de biens de la population ainsi que de l’incendie de 36 maisons, rapportent les mêmes sources.
De son côté, l’armée a réussi à neutraliser 36 assaillants de la CODECO et six autres de la milice Zaïre pendant des opérations militaires, menées dans la région. Les FARDC ont perdu jusque-là 4 militaires et comptent deux blessés.
Selon le porte-parole de l’armée en Ituri, « les miliciens qui ne peuvent résister à la puissance de feu de l’armée s’éclipsent pour s’attaquer aux paisibles citoyens ». Il demande à la population de collaborer avec l’armée et de dénoncer les ennemis pour permettre aux FARDC d’anticiper les menaces de ces groupes armés.
Pour les acteurs de la société civile de l’Ituri, cette escalade des violences est due notamment à l’absence des FARDC dans certaines zones, et leur faible effectif dans d’autres.
Cette structure citoyenne demande à l’armée « d’être plus offensive en traquant ces hommes armés jusque dans leurs derniers retranchements ».
