Ituri : retour au bercail de plus de 10 000 personnes déplacées de Kobu et Lipri

Plus de dix mille personnes qui avaient fui, il y a environ six mois, les combats entre l’armée et la milice CODECO ont regagné depuis le début de cette semaine le centre commercial de Kobu et de Lipri dans le territoire de Djugu(Ituri).

 

Selon le chef de secteur de Walendu Djatsi, Claude Mateso, une accalmie s’observe depuis quelques mois dans la zone où il y a une forte présence des Forces armées de la République démocratique du Congo(FARDC). Cependant, la plupart de ces retournés n’ont pas d’abris. Ils ont été saccagés ou incendiés pendant les combats. Par ailleurs, la plupart d’activités économiques et les écoles n’ont pas encore repris.

 

 

Claude Mateso précise que presque la moitié des habitants ont regagné leur milieu.  Mais toutes leurs maisons ont été détruites. Certains retournés ont érigé de tentes, d’autres dorment dans des églises ou encore à la belle étoile.

 

Même décor dans la localité de Lipri, à environ 20 km au Nord de Bunia. Les magasins, les boutiques et les écoles n’ont pas encore repris leurs activités.

 

Les habitants s’adonnent uniquement aux travaux des champs. Le marché est très timide. On y trouve quelques vivres et certains produits de première nécessité comme le sel, le sucre, le savon et l’huile.

 

Le chef de secteur de Walendu Djatsi, Claude Mateso sollicite l’intervention du gouvernement et des humanitaires en faveur de ces personnes sinistrées.

 

Les autorités coutumières et les notables continuent de sensibiliser d’autres déplacés pour retourner dans ces entités.

 

Le retour de la population de Kobu était l’un des préalables de la milice CODECO pour la libération des otages de la Task Force.

 

Situé à 45 km au Nord de Bunia, le centre commercial de Kobu hébergeait plus de 20 000 personnes, mais il s’est vidé après les opérations militaires d’octobre 2021 visant à déloger les miliciens de la CODECO dans la région.

 

Certains habitants avaient fui dans les localités proches et à Bunia. D’autres avaient trouvé refuge dans la brousse où ils ont construit de maisons de fortune.