Beni: la société civile dénonce la multiplicité des barrières illégales au groupement Baswagha-Madiwe

La société civile du groupement Baswagha Madiwe dans le secteur de Beni-Mbau (Nord-Kivu) dénonce la multiplicité des barrières illégales sur plusieurs axes de desserte agricole de cette partie du territoire de Beni. Les voyageurs sont sommés de payer 500 voire 1000 francs Congolais (0.5 USD) avant tout passage. La société civile pointe du doigt certains soldats FARDC et les miliciens de l’UPLC. Elle demande aux autorités de mettre fin à cette pratique.

D’après la société civile, depuis au moins trois ans, des barrières illégales sont visibles notamment sur les axes Cantine-Kima, Visiki-Mambingi, Kyav, Isogho-Visiki , Kyanzaba-Mabalako.

Sur ces tronçons, les voyageurs sont obligés de payer une certaine somme d’argent selon les barrières. Ce montant varie entre cinq cents et mille francs Congolais. Et quiconque n’obtempère est retenu à la barrière pendant plusieurs heures.

La société civile de Baswagha Madiwe accuse certains soldats FARDC mais aussi les miliciens UPLC d’être les auteurs de ces extorsions. Cette organisation citoyenne demande aux autorités de la province de trouver des solutions afin de soulager les usagers de ces axes de desserte agricole.  

« Cette situation est devenue presque normale et pourtant elle est anormale. Parce que quand nous prenons l’axe routier Cantine-Kima, ce sont les usagers qui se plaignent de l’érection de trois barrières. Et vous trouvez que c’est une chose qui choque les usagers de cet axe routier surtout que ce sont les axes de desserte agricole. Les autorités militaires ne sont là que pour des promesses. Dernièrement, l’administrateur militaire du territoire de Beni a promis de supprimer toutes ces barrières. Mais l’échéance est passée et jusqu’à présent, aucune réponse n’a été donnée à notre demande », affirme un responsable de la société civile.

L’administrateur militaire du territoire de Beni, le colonel Charles Ehuta Oménga a déclaré à Radio Okapi qu’il n’est pas informé de cette situation.

Toutefois, il a précisé qu’il existe des barrières sur certains axes précités, mais qui relèvent de la direction générale des recettes du Nord-Kivu (DGRNK) ou même de certains chefs de secteur.

Colonel Charles Ehuta Oménga recommande aux animateurs de la société civile de cette partie du territoire « de lui remonter l’information sur les barrières illégales afin que solution soit trouvée ».

Tout récemment, cet administrateur du territoire de  Beni avait promis de « supprimer toutes les barrières illégales sur toute son entité ».