Forum des As : « Delly Sesanga : « L’exigence des Congolais de père et de mère est hors de la présente réforme »

Revue de presse du mardi 3 mai 2022

La clôture des débats sur la réforme de la loi électorale est largement commentée par la presse parue ce mardi.

Le débat général sur la loi électorale est clos avec l’éclairage apporté par le G13, initiateur de ce texte majeur d’organisation des élections en République démocratique du Congo, rapporte Le Potentiel.

La voie est balisée pour les scrutins de 2023 au niveau de la Chambre basse du Parlement qui vient de remplir sa part du contrat, explique le journal.

À en croire les co-auteurs de ce texte de loi désormais envoyée à la commission PAJ pour examen approfondi et toilettage, la « loi électorale Lokondo » pose quatre exigences : la mise en place d’un système deproclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote ; la femme doit être représentée de manière paritaire pour sacrifier à un impératif constitutionnelle ; une cartographie électorale élaborée avant les scrutins afin de donner à tout Congolais des milieux urbains ou les milieux ruraux la possibilité de connaître leurs bureaux de vote longtemps avant les scrutins ; le vote qui va se passer en 2023, dans le délai constitutionnel, sera mi-électronique, mi-manuel, dont les règles d’utilisation sont fixées dans la loi, détaille le quotidien.

Prenant acte de la recevabilité de cette loi, le bureau de l’Assemblée nationale, par l’entremise de son président, Christophe Mboso N’kodia Pwanga, a décidé d’envoyer ce texte légal à la commission Politique, administrative et judiciaire pour un examen approfondi et insertion des amendements formulés par les députés nationaux, ajoute pour sa part La Tempête des Tropiques.

Puis, la PAJ va faire rapport des conclusions de ses travaux au bureau qui, à son tour, les soumettra à l’examen et adoption des parlementaires lors d’une séance plénière qui sera convoquée à cet effet, poursuit le tabloïd.

Dans sa réplique aux préoccupations de ses collègues députés, au cours de la plénière de l’Assemblée nationale lundi 02 mai, rapporte Forum des As, Delly Sesanga, l’un des co-auteurs de la proposition de loi modifiant la loi électorale, en cours d’examen, a rejeté l’amendement formulé par le député N’singi Pululu.  

« La question de l’exigence des Congolais de père et de mère est hors du périmètre de la présente réforme. La proposition de N’singi Pululu se heurte à notre Constitution », a argumenté  Delly Sesanga, dans les propos repris par le journal.

En rejetant l’amendement du député Nsingi Pululu exigeant des candidats Président de la République la nationalité congolaise de père et de mère, Delly Sesanga a battu en brèche l’argumentaire de  Nsingi Pululu, en contextualisant les contraintes constitutionnelles à la base de l’interdiction de toute révision de la Constitution, conclut le quotidien.

 

Comme le rappelle Africa News, cet amendement proposé par Nsingi Pululu avait créé des tensions. Dans une déclaration rendue publique le week-end, la jeunesse katangaise a dit s’opposer catégoriquement aux amendements planifiés par le député Nsingi Pululu considéré comme une nouvelle manœuvre pour allier un projet clivant à la loi électorale en vue de barrer la route de la course à l’élection présidentielle à Moïse Katumbi.

La proposition de loi «Tshiani» endossée par le député Nsingi Pululu qu’on croyait être enterrée après le tollé qu’elle avait suscité au sein de la classe politique, de la société civile et même sur le plan international, semble ressuscitée sous une autre forme, fait remarquer le tri hebdomadaire.

Dans le même ordre d’idées, Le Journal titre : « De père et de mère », un dangereux risque de balkanisation ».

Selon le quotidien, penser s’acharner à cibler Moïse Katumbi uniquement est une grossièreté politique qui fera inévitablement retomber la nation dans des tensions politico-militaires alors que plusieurs territoires du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu vivent en guerre permanente pour les mêmes velléités.