Ituri : de nombreux infirmiers en chômage à la suite des atrocités des groupes armés

 L’Ordre des infirmiers de Bunia a annoncé ce mercredi 12 mai que de nombreux infirmiers étaient en chômage en Ituri, à la suite de la fermeture de plusieurs structures sanitaires affectées par les atrocités des groupes armés dans les territoires de Djugu et d’Irumu. Ceux qui prestent encore déplorent les mauvaises conditions de travail : primes modiques ou absence de salaires et de primes de risques allouées par le gouvernement de la RDC, a indiqué la même source.  

L’Ordre des infirmiers de Bunia a fait ce constat à l’occasion de la célébration ce 12 mai, de la Journée internationale des infirmiers. Il lance un appel aux autorités pour garantir les droits des infirmiers. 

En Ituri, les infirmiers représentent au moins 70 pour cent du corps soignant dans les structures sanitaires, selon des sources sanitaires de la province. 

Cependant, cette catégorie du personnel est négligée par le gouvernement, déplore l’Ordre national des infirmiers urbain de Bunia. 

D’après son vice-président, la plupart des infirmiers n’ont pas de salaires ni de prime de risque. Ils vivent de primes modiques payées grâce aux recettes des structures sanitaires dans lesquelles ils prestent. Certains perçoivent moins de 20 dollars américains par mois et vivent dans des conditions misérables, indique la même source. 

A cela s’ajoutent les conséquences de la guerre ayant entrainé la fermeture de plusieurs structures sanitaires. Cette situation a obligé de nombreux infirmiers à abandonner leurs postes et à vivre dans l’oisiveté. 

Par ailleurs, l’association des infirmiers de l’Ituri plaide notamment pour la restauration de la paix pour permettre la relance des activités sanitaires dans les zones affectées par la guerre et le respect de leurs droits.