Mongala : la carence des magistrats entraine un dysfonctionnement de l’appareil judiciaire

La justice ne fonctionne pas convenablement dans la province de la Mongala. Selon le communiqué de presse publié mardi 24 mai à Lisala par l’ONG Action des jeunes pour le bien-être social (AJBS), plusieurs dossiers sont en souffrance devant la cour et les tribunaux. La situation perdure depuis longtemps, faute de magistrats en nombre suffisant.

La carence des magistrats à la Mongala, a indiqué le communiqué de l’ONG AJBS, touche à la fois les juridictions civiles et militaires.

Pour preuve, la cour d’appel de Lisala n’a que son Premier président et deux juges. Tandis qu’au parquet général, le procureur général travaille seulement avec un substitut. La carence est plus alarmante au niveau du tribunal de grande instance de Lisala et des tribunaux de paix, au niveau des trois territoires, ainsi que leurs parquets respectifs.

Au regard de ce dysfonctionnement judiciaire à la Mongala, le Directeur national de l’AJBS, Roger Zumbu fait noter plusieurs conséquences : 

"Nous constatons notamment les mises en liberté provisoire en cascade, qui ne respectent pas des normes. Parce que quelqu’un qui est en train de croupir un peu en prison, il ne connait pas son sort. Et comme les conditions carcérales ne sont pas bonnes, quand il ne mange pas bien. L’argent ne vient pas, maintenant il y a plus de six mois ! Le magistrat est sensé, sous pression, de libérer le détenu comme cela." 

Selon lui, « on libère quelqu’un qui a commis le forfait par exemple de viol, de meurtre… Carrément s’il rentre chez lui, c’est pour cela qu’on est en train d’enregistrer des cas de justice (vindicte) populaire ! »

Craignant enfin, la montée des cas de vengeance, l’ONG AJBS plaide auprès du Conseil supérieur de la magistrature, pour l’affectation urgente des juges et magistrats dans les différentes juridictions de la Mongala.

 

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